Forvia (ex faurecia) : Grâce à une croissance meilleure qu’attendu, Forvia reprend des couleurs en Bourse

(BFM Bourse) – L’équipementier automobile a réalisé au premier trimestre une croissance à base comparable meilleure que celle attendue par les analystes et rassurante. Le stock progresse ce jeudi après-midi.

Forvia a souffert en Bourse en début d’année. L’équipementier automobile a connu une baisse de 30% depuis le 1er janvier, ce qui constitue la onzième plus forte baisse du SBF 120.

L’équipementier né en 2022 du rachat de l’allemand Hella par le français Faurecia a souffert des doutes sur la qualité de sa génération de cash et de son désendettement. Des craintes jugées, certes, comme injustifiées par la banque suisse UBS, dans une récente note.

L’importante restructuration en Europe (avec la suppression d’un maximum de 10 000 positions) a également suscité des craintes de la part du marché, lorsque les analystes jugeaient de leur côté que le groupe avait le mérite de prendre des mesures appropriées face à la morosité des volumes. sur le Vieux Continent.

L’entreprise doit démontrer que ses résultats sont sur la bonne trajectoire pour prendre sa revanche boursière. L’activité du premier trimestre, livrée par Forvia ce jeudi matin, va clairement dans ce (bon) sens.

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L’Amérique du Nord porte la dynamique

L’action de la société dirigée par Patrick Koller gagnait 8,4% vers 17h30 et marquait aussi la plus forte hausse du SBF 120 ce jeudi. Valeo, autre équipementier phare à Paris, est entraîné dans son sillage en gagnant 4,6%.

Sur la période janvier-mars, le groupe a généré un chiffre d’affaires de 6,53 milliards d’euros, en baisse de 1,7%. Mais hors effets de change et de périmètre, les ventes ont augmenté de 3,1%, traduisant une performance de 390 points (3,9 points de pourcentage) par rapport à l’évolution de la production automobile mesurée par S&P sur la même période (-0,8%), baromètre de référence du secteur.

Selon un consensus cité par Stifel, le consensus attendait 6,46 milliards d’euros de revenus. Surtout, les analystes tablaient sur une croissance organique plus faible, de seulement 2,4%.

La croissance a été principalement tirée par la région Amérique du Nord, avec une hausse du chiffre d’affaires de 6,8% à données comparables, tandis que l’Europe et la Chine ont enregistré de modestes baisses de 0,3% et 2,0%. 5% respectivement.

En Chine, le groupe a particulièrement souffert de la baisse des ventes sur un an au mastodonte BYD qui n’a pas été totalement compensée par la hausse des volumes avec d’autres groupes chinois comme Leap Motor, Li Auto et Chery.

Objectifs confirmés

Par division, les produits « mobilité propre » (systèmes d’échappement, solutions pour véhicules électriques à pile à combustible) et les équipements intérieurs (tableaux de bord, panneaux de portes) ont été les principaux relais de croissance, avec des hausses respectives de 6,8% et 4,8%.

Au terme de son premier trimestre, le groupe a confirmé ses objectifs pour 2024, à savoir un chiffre d’affaires compris entre 27,5 milliards et 28,5 milliards d’euros, une marge opérationnelle comprise entre 5,6% et 6,4% et un cash-flow net au moins égal à celui de 2023 ( 649 millions d’euros). Elle entend également réduire son levier d’endettement, c’est-à-dire le ratio dette nette sur résultat brut d’exploitation, à 1,5 fin décembre prochain contre 2,1 fin 2023.

« La performance du premier trimestre est rassurante dans le contexte de l’avertissement émis hier par Continental », juge UBS. L’équipementier allemand a annoncé mardi que son chiffre d’affaires, sa marge opérationnelle et sa génération de cash seraient bien inférieurs aux attentes du consensus. L’entreprise a évoqué de faibles volumes en Europe ainsi que des renégociations de prix avec ses clients.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse