Financement de la Sécurité sociale, crise de l’hôpital public, loi sur la fin de vie… Ces dossiers brûlants attendent Geneviève Darrieussecq au ministère de la Santé
Geneviève Darrieussecq a été nommée samedi au ministère de la Santé au sein du gouvernement Barnier.
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Michel Barnier a présenté son gouvernement samedi 21 septembre. Geneviève Darrieussecq a été nommée ministre de la Santé (et de l’Accès aux soins) en remplacement du duo Catherine Vautrin-Frédéric Valletoux. Elle devient la 6e ministre de la Santé depuis le début de ce quinquennat il y a un peu plus de deux ans et de nombreux projets urgents attendent déjà sur son bureau.
Financement de la sécurité sociale
D’abord, l’élaboration du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui définit le budget de la santé et des hôpitaux pour l’année prochaine. Le texte doit passer très rapidement au Parlement pour être voté avant la fin de l’année.
Deuxième chantier pour cet allergologue : l’hôpital. Emmanuel Macron avait promis de soulager la pression sur les services d’urgence d’ici la fin de l’année. Une promesse qui semble intenable au vu du récit de l’été tendu passé par les urgentistes et les patients. Deux services d’urgence sur trois ont fermé au moins une ligne médicale cet été, selon le Samu-Urgences de France. De plus, le déficit de l’hôpital public va approcher « deux milliards d’euros » cette année, prévenait mi-septembre Rémi Salomon, le président de la Conférence des commissions médicales hospitalières. «Nous n’avons jamais atteint ce niveau», il a dit.
Déserts médicaux et pénuries de médicaments
La solution, selon de nombreux soignants, serait de rouvrir des lits d’hôpitaux fermés depuis des années. Mais il faut encore trouver des médecins, des infirmières et des aides-soignantes. Il n’y a pas assez de candidats, notamment en raison d’un manque de conditions de travail satisfaisantes, disent-ils.
Autres sujets brûlants : les déserts médicaux et les pénuries de médicaments. Pour résoudre la question des déserts médicaux, le Nouveau Front populaire avait proposé de réglementer l’installation des médecins pour lutter contre ces déserts médicaux. En bref, les obliger à aller là où il y a pénurie de médecins. Un chiffon rouge dans la profession. La manière de les contraindre n’était pas précisée dans leur programme. Les partis de gauche avaient déposé un amendement à l’Assemblée en juin dernier pour conditionner l’installation d’un nouveau venu dans les zones sur-dotées en médecins à la retraite, l’amendement avait été rejeté.
Loi sur la fin de vie
Faut-il aussi s’attendre au retour de la loi sur la fin de vie ? La Macronie pousse pour que le nouveau gouvernement remette à l’ordre du jour ce texte qui instaurait une mort assistée pour les patients condamnés. Un projet de loi qui avait été jeté à la poubelle en raison de la dissolution de l’Assemblée en juin. Geneviève Darrieussecq voudra-t-elle relancer le débat ? En tant que députée, elle a participé aux travaux parlementaires au printemps dernier. Mais lors de ses interventions, elle s’est montrée très prudente sur la mort assistée, expliquant qu’il fallait faire preuve d’humilité face à cet enjeu sociétal majeur qui suscitait des inquiétudes chez elle « Plus de questions que de réponses. »