Finale Stade Toulousain-Leinster : « On se sent oubliés… » Peu de supporters seront à Londres, beaucoup dénoncent le prix du déplacement
Très peu de supporters du Stade Toulousain devraient faire le déplacement pour la finale. Si tout le monde blâme d’abord le coût du déplacement, certains estiment que le club aurait pu faire plus…
Combien de supporters toulousains seront-ils pour remplir les 62 850 places du Tottenham Hotspur Stadium samedi contre le Leinster ? « Très peu » si l’on en croit toutes les associations de supporters que nous avons interrogées. « 95 % de nos adhérents suivront le match d’ici », regrette Jean-Marc Arnaud, le patron du « Huit », le principal groupe de supporters des Rouge et Noir. « C’est l’EPCR (European Professional Club Rugby, l’organisateur de l’événement, NDLR) qui gère la billetterie et les prix sont complètement fous », s’enrage ce dernier.
S’il refuse « toute polémique », d’autres, moins consensuels et un peu plus nombreux, regrettent le manque « d’initiative » du Stade Toulousain qui, selon eux, s’est contenté de transférer la forme EPCR aux différentes associations « en mode coping ». » critique l’un d’eux. « Avant qu’il n’y ait des kits de fans, nous nous simplifiions la tâche à l’avance. Là, rien, et du coup on a le sentiment que le club n’a pas fait grand chose pour nous », ajoute un autre qui pointe du doigt « cette nouvelle politique où on préfère les spectateurs aux supporters ». Selon nos informations, le Stade Toulousain a bien envisagé d’organiser un voyage en avion mais à 1 500 euros le voyage les garanties de remplissage étaient trop faibles. Un argument qui ne convainc pas cet habitué de longue date d’Ernest Wallon : « on se sent oublié alors qu’on était là quand le Stade était 12ème en Top 14 (2017, NDLR) et que le Wallon n’a pas fait le plein à tous les matches.
« La grande majorité n’en a pas les moyens… »
Secrétaire de l’Association des supporters du Stade Toulousain de Rugby (ASSTR), Florence Mazel et son équipe ont tenté d’organiser quelque chose en bus mais les « 48 heures de trajet » et « le prix des places » les ont encore une fois découragés. toutes les troupes. « Le club nous a dit qu’il ne pouvait pas faire plus », dit-elle avant d’ajouter que « la grande majorité ne peut pas se permettre un tel voyage sans un peu d’aide ».
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Pour consoler ses plus fidèles supporters, le club a invité ceux qui le souhaitent à venir encourager les joueurs avant leur départ pour Londres hier. Un « QG du Stade Toulousain » est également prévu samedi au Capitole pour la retransmission du match sur écran géant. Et si l’adage selon lequel il n’y a pas de meilleur remède que la victoire est vrai, rien de tel qu’une sixième étoile pour dissiper ce petit malentendu…
Didier Lacroix : « On se sent impuissant »
Conscient du mécontentement de certains, le président du Stade Toulousain a immédiatement reconnu comprendre « la frustration de ceux qui voudraient exprimer leur passion au plus près des joueurs comme ils le font tout au long de la saison ». « Une finale de Coupe d’Europe, ce n’est pas comme une finale de championnat, elle est de plus en plus prévue pour des publics internationaux : on n’est plus du tout dans une finale aux couleurs des clubs participants » a-t-il ensuite tenu à préciser. « Nous sommes dans un piège que nous endurons. On se sent impuissant car la force d’intervention du club est très faible » affirme l’ancien 3e ligne, évoquant le contexte économique. « Franchement, tous ces paramètres réduisent la marge d’action de notre part. Bien sûr, les joueurs aimeraient jouer dans un stade rempli de supporters mais tout le monde en est mécontent, les supporters bien sûr, mais aussi tout le club », a-t-il conclu.
