Fin de l’inflation cachée : les Carcassonnais en ont assez d’être « pris pour des idiots »
Le 19 avril, la ministre du Commerce Olivia Grégoire a annoncé la fin d’une méthode d’inflation cachée utilisée par les industriels qui consiste à réduire la quantité d’un produit sans diminuer son prix. La mesure doit prendre effet à partir du 1er juillet 2024. Comment est-elle perçue à Carcassonne ? Réponse auprès des acteurs majeurs du secteur et des consommateurs.
Il s’agit d’une mesure que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, considère lui-même comme une arnaque. Là « rétrécissement » est dans le collimateur du gouvernement depuis un certain temps. Le 19 avril, cette méthode d’inflation cachée consistant à réduire la quantité d’un produit sans diminuer son prix en a pris un coup. La ministre du Commerce Olivia Grégoire a annoncé que ce serait terminé à partir du 1euh juillet prochain.
Pour corroborer cette promesse, le décret obligeant les grands magasins à mettre en place un affichage transparent, destiné aux consommateurs, est paru samedi 4 mai au Journal officiel. Les distributeurs sont désormais obligés d’afficher « sur l’emballage ou sur une étiquette apposée ou placée à proximité du produit, de manière visible Et lisible » une déclaration stipulant une réduction de quantité pour un produit dont le prix n’a pas changé. L’indication doit perdurer au moins deux mois à compter de sa mise en place.
Quelles sont les réactions des supermarchés de Carcassonne ?
Face à cette annonce, comment les constructeurs comptent-ils réagir ? Quel sera l’impact sur eux de la disparition progressive de ce processus ? A Carcassonne, des hypermarchés comme E.Leclerc ou Carrefour ont été interrogés sur ces questions. Si les représentants de ces derniers n’ont tout simplement pas souhaité s’exprimer sur le sujet, un dirigeant des premiers a finalement apporté une réponse. Un communiqué mondial, concernant l’ensemble des magasins de l’enseigne de grande distribution : « Les centres E.Leclerc se conformeront pleinement à cette nouvelle loi à partir du 1euh Juillet. Nous sommes prêts à travailler avec nos partenaires pour garantir la clarté à nos clients, en les aidant à faire des choix éclairés lors de leurs achats. Des retours assez flous, voire inexistants, qui laissent les Carcassonnais perplexes quant aux mois à venir.
Cette pratique des constructeurs était tout simplement honteuse à mes yeux.
Robin a 21 ans. Depuis plusieurs mois, son pouvoir d’achat est réduit en raison de multiples périodes d’inflation. Pour remplir son panier, il doit se battre chaque jour en calculant son budget. Lorsqu’il a appris l’annonce du ministre du Commerce, sa méfiance a prédominé : « J’avais remarqué depuis longtemps que les quantités diminuaient. Je termine mes études supérieures en ce moment. Financièrement c’est très serré et je prends régulièrement les mêmes produits. Déjà se nourrir quand on est étudiant c’est compliqué, quand on Je n’ai évidemment aucun soutien extérieur, donc cette pratique des fabricants était tout simplement honteuse à mes yeux. Il faut tirer quelque chose de positif de l’intervention du gouvernement. Cependant, je ne peux m’empêcher de penser à cela.euh Juillet, ils (supermarchés, NDLR) trouvera un moyen de combler le déficit.
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En revanche, Bernard, 59 ans, se dit satisfait que ce processus touche à sa fin. Père de deux enfants dont un a terminé ses études secondaires, un panier moyen lui coûte généralement autour de 150 € : « Je fais mes courses une fois par semaine comme beaucoup de gens, sans compter les quelques achats supplémentaires. Très vite, ça s’additionne. Quand j’ai réalisé que les quantités avaient diminué, j’ai tout simplement décidé de ne plus me procurer le produit que j’attends avec impatience. mois pour voir de mes propres yeux si les consignes seront réellement appliquées..
On s’est rendu compte que les doses avaient diminué
D’autres étaient moins mécontents de cette pratique. Catherine, 63 ans, se considère comme « plutôt facile ». Elle témoigne : « Je regarde surtout les prix au kilo. Avec mon mari, on s’est rendu compte que les doses avaient diminué, mais on pouvait se permettre de ne pas ressentir un gros impact en achetant un peu plus cher ou en prenant plus. Lui » Mais ce n’est pas bien. Les consommateurs en ont assez d’être pris pour des idiots. »