NouvellesNouvelles locales

Fierté française, sifflets contre Deschamps, tribunes clairsemées… Coups de cœur et swipes


Découvrez ce que notre envoyé spécial a aimé ou pas après la victoire de l’équipe de France contre la Belgique (2-0), lundi soir, lors de la deuxième journée de la Ligue des Nations.

Envoyé spécial à Décines

FAVORIS

Une vraie équipe de football

Les Bleus nous ont laissés en colère vendredi contre l’Italie (1-3), face à tant d’arrogance, de peu d’efforts et de comportements indignes d’une équipe qui prétend viser le sommet. Lundi soir, malgré huit changements dans le onze de départ, l’équipe de France a montré un autre visage. Agressive, appliquée, généreuse et réaliste, à défaut d’être brillante, elle a logiquement balayé la Belgique (2-0) pour retrouver le sourire et s’ôter une certaine pression s’il y avait eu un nouveau revers. Oui, les Diables Rouges ont été faibles, mais c’est toujours plus facile à dire après coup. Et l’Italie n’a pas été un éclair de guerre au Parc des Princes, mais elle est repartie conquérante de son déplacement à Paris. La mission est accomplie et il faudra revoir cet état d’esprit en octobre contre Israël et à nouveau les Diables Rouges.

Manu Koné, la belle surprise

Son début de match a été un cauchemar. Dès la deuxième minute, il a perdu un ballon dangereux à l’entrée de sa surface, puis il a reçu un carton jaune 120 secondes plus tard. Le reste du match aurait pu basculer dans l’obscurité. Rien du tout. Le milieu de terrain de l’AS Roma, médaillé d’argent aux JO, a finalement gagné en confiance et en profondeur tout au long du match. En faisant valoir son volume de jeu, son agressivité, sa capacité à casser les lignes balle au pied et avec une envie profonde de ralentir ses adversaires directs. Un très bon match pour sa première titularisation et sa deuxième sélection. Une prestation qui donne envie de le revoir.

COUP DE GRIFFE

Marcus Thuram, quand viendra le tournant ?

Olivier Giroud a quitté la scène internationale, Kylian Mbappé n’a jamais été aussi en difficulté dans son histoire avec l’équipe de France, mais Marcus Thuram n’en a pas profité ce soir à Lyon. Bien qu’aligné sur le côté gauche de l’attaque, le fils de Lilian n’a rien apporté. Bien trop peu pour un garçon titulaire à l’Inter Milan – à un autre poste – et qui ambitionne de devenir l’attaquant numéro un de l’équipe de France. Avec 26 sélections et deux buts à son actif, c’est largement insuffisant. Il attend toujours son match référence. Le public français aussi.

Les sifflets envers Didier Deschamps

Avant le match, le cérémonial veut que le speaker, lors d’un match à domicile des Bleus, chauffe l’audience au moment de la désignation des équipes. Lundi soir, dans un contexte morose, certains joueurs ont été sifflés comme Bradley Barcola (ex-OL), Kylian Mbappé (ex-PSG), Mattéo Guendouzi (ex-OM), mais l’attention s’est focalisée sur Didier Deschamps. Pour la première fois depuis son arrivée à la tête des Bleus, le sélectionneur a été copieusement sifflé par les spectateurs du Groupama Stadium. Pour un Euro ennuyeux ? Pour une communication agaçante ? Pour une longévité qui… dure trop longtemps ? Chacun pense ce qu’il veut, mais siffler le patron des Bleus, demi-finaliste l’été dernier pour la quatrième fois lors des cinq derniers tournois (2024, 2022, 2018, 2016), semble déplacé.

Les peuplements clairsemés

Trente minutes avant le coup d’envoi entre la France et la Belgique, plusieurs d’entre nous, habitués des Bleus, se regardaient et s’interrogeaient sur la faible affluence. Des tribunes clairsemées, un dernier étage quasiment vide, des loges fermées… Un spectacle inimaginable pour un match de l’équipe de France version Didier Deschamps. C’était un peu mieux au coup d’envoi, mais loin de remplir les 59 000 places du Groupama Stadium. D’ailleurs, d’habitude, l’affluence est donnée à la mi-temps des matchs, pour lundi soir, on attend toujours… Hasard, coïncidence, à vous de juger. Comment l’expliquer ?

Parce que l’équipe de France était ennuyeuse à regarder pendant l’Euro. Parce que la défaite contre l’Italie (1-3) vendredi n’a pas aidé. Parce que la conférence de presse lunaire de Kylian Mbappé. Parce que le rendez-vous a été fixé à lundi soir, ce qui n’incite pas les familles à se déplacer en cette période de rentrée. Mais cela montre aussi les efforts que doivent fournir les Bleus. Avoir un stade plein à chaque match n’est pas du tout acquis. Il faut donner envie aux gens de venir les voir. De quoi réfléchir.

hd1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page