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On a regardé le premier « seul en scène » de Gabriel Attal à l’Assemblée, qu’en retenir ?

Gabriel Attal a inauguré ce mercredi une séance de questions au gouvernement un peu particulière.
En fait, il était le seul habilité à répondre aux questions des députés.
Si ces dernières ont été un peu plus présentes que d’habitude, la révolution souhaitée et attendue n’a pas eu lieu.

« Le Premier ministre a la parole. » C’est ce qu’a répété dix fois la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ce mercredi après chaque question posée par un parlementaire lors de la séance des Questions au Gouvernement. Sur proposition de cette dernière, l’Assemblée nationale a inauguré un nouveau format où seul le chef du gouvernement était autorisé à répondre aux questions. Une expérimentation qui se poursuivra tous les mercredis jusqu’au 29 mai. TF1info a regardé les 45 minutes de la séance, loin de la révolution annoncée ou souhaitée.

«Je suis ravi d’inaugurer ce nouvel exercice de style démocratique»a déclaré la députée Les Républicains Virginie Duby-Muller, la première à s’exprimer, avant d’interroger Gabriel Attal sur la société Atos. « Je suis ravi de pouvoir expérimenter ce nouveau format. On verra si cela nous permet de relancer cette séance du mercredi », a poursuivi le Premier ministre, seul sur le banc des ministres peuplé uniquement de la ministre responsable des Relations avec le Parlement Marie Lebec, et face à un hémicycle très clairsemé, notamment dans les rangs de la gauche et de l’extrême gauche, les plus critiques de cet exercice. . Il y avait jusqu’à 193 députés présents, a indiqué Matignon à la presse après un décompte en interne, contre un maximum de 123 la semaine dernière. Un effet Attal plutôt relatif, donc.

Gardez votre voix pour aller crier ailleurs.

Gabriel Attal

Concentré, écoutant les questions sans prendre de notes et y répondant sans l’aide d’aide-mémoire, le Premier ministre ne semblait coincé sur aucun sujet. C’était une des limites de l’exercice, se rendre spécialiste de tout et devoir répondre à tout. Mais peut-être que les questions n’étaient pas si techniques. Gabriel Attal a déroulé son argumentaire, comme à son habitude, vantant le bilan du gouvernement en matière de chômage ou de pouvoir d’achat, vantant une nouvelle fois la composition des groupes de niveaux à la rentrée prochaine sous les huées de l’extrême gauche. « Inutile d’essayer de crier pour m’empêcher de parler. Garde ta voix pour aller crier ailleurs (…) ça n’aura pas d’impact sur mon expression »leur répondit-il.

Le Premier ministre a profité d’avoir le micro pour lui tout seul – et l’absence de limite de temps pour répondre aux députés, qui ont 2 minutes pour poser leur question – pour s’opposer plus spécifiquement et plus longuement à La France. insoumis et le Rassemblement national, les renvoyant parfois dos à dos.

Une opposition particulièrement prudente au RN et à LFI

À Sébastien Chenu (RN) qui lui a demandé « quelle désagréable surprise fiscale » le gouvernement réservé aux Français « après le 9 juin et les européennes »il a répondu : « C’est toujours surprenant de vous entendre parler de responsabilité budgétaire, vous qui n’avez que le mot dépenser sur les lèvres ». « Vous nous parlez du Mozart de la finance, chez vous ce serait le crépuscule des retraites et la dette enchantée. C’est le programme du Rassemblement National»» a-t-il ajouté, dans ce qui nous a semblé être la seule véritable « punchline » de la séance.

A Fabien Roussel (PCF) qui l’interrogeait sur le pouvoir d’achat, le Premier ministre a assuré que « la vraie différence entre nous et l’opposition dans cette enceinte, c’est que nous n’attaquerons jamais les Français qui travaillent, le fruit de leurs économies, les Français qui ont travaillé toute leur vie ». Pour Adrien Quatennens (LFI), il a assumé « dire qu’avoir un modèle social d’activité plus incitatif permet de pourvoir un certain nombre de postes qui aujourd’hui ne sont pas pourvus, ce qui entraîne une perte de financement de notre modèle social ».

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« Cela n’a pas déclenché d’étincelle. Nous avons eu un spectacle, mais un mauvais spectacle. »a résumé la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain en fin de séance. « On a des réponses formelles, on a très peu de réponses de fond »a également regretté le député de l’Isère, décrivant « quelqu’un qui reste coincé dans l’image d’un Premier ministre isolé, sans équipe ».


Justine FAURE

Cammile Bussière

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