face aux menaces de guerre, des Français tentés par les bunkers
ENQUÊTE – L’invasion de l’Ukraine par la Russie, accompagnée des menaces récurrentes de Vladimir Poutine d’utiliser l’arme atomique, dynamise un marché sur lequel notre pays a pris un retard considérable par rapport à ses voisins plus prudents.
Enzo Petrone est le directeur d’Amesis Building International Protect. « Les demandes de devis ont bondi quand Emmanuel Macron a parlé d’envoyer des troupes en Ukraine fin février, et depuis, elles sont au niveau qu’on connaît depuis le début de l’année, soit une dizaine par mois.. Ce Franco-Suisse est un pionnier dans la construction d’abris antiatomiques pour les particuliers. L’entreprise qu’il a fondée en 2012 à Menton, dans les Alpes-Maritimes, opère désormais à l’international. L’offensive lancée par Vladimir Poutine le 24 février 2022 a stimulé sa croissance. « Pendant un mois, on a eu deux cents coups de téléphone par jour, c’était fouil se souvient. Les gens étaient terrifiés. Évidemment, tous les appels n’ont pas abouti à un contrat. Amesis a vendu 13 refuges en 2022 et autant en 2023.
Un abri anti-atomique est au minimum un cube en béton armé, doté d’un séjour, d’un sas et d’une sortie de secours, le tout relié aux réseaux d’eau et d’électricité…