Face aux critiques, Gabriel Attal tente de se « mettre au vert » avant les élections européennes

A moins de dix jours des élections européennes, il tente de redresser la situation. Le Premier ministre Gabriel Attal convoque jeudi 30 mai au matin un séminaire gouvernemental consacré à l’écologie. Pourtant, depuis sa nomination il y a près de cinq mois, il s’est montré très discret au sujet de la planification écologique, réalisée par Elisabeth Borne avant lui. Au point de faire douter de son engagement.

En coulisses, il y a bien un plan d’adaptation au changement climatique, mais toujours en chantier : les annonces sont prêtes depuis deux mois, mais Gabriel Attal n’a pas trouvé le temps de s’y pencher.

Réponses à la crise agricole, coupes dans le budget de transition rattrapent le chef du gouvernement depuis son arrivée à Matignon. Et, de fait, le Premier ministre a plutôt alimenté les critiques des écologistes. Or, s’il y a effectivement une succession de crises, « l’écologie n’est pas son logiciel, il en fait une lecture-enquête, il considère que ça énerve les Français », juge un conseiller ministériel.

Dans son discours de politique générale, le Premier ministre a également prôné une écologie populaire en opposition à une écologie punitive. Alors, à 10 jours des élections européennes, il s’agit désormais de cocher la case, même si, ironiquement, en raison du délai de réserve, le gouvernement n’aura pas le droit de faire la moindre annonce. Le plan d’adaptation attendra donc encore un peu.