Érosion du littoral : ces cinq départements où les logements sont le plus menacés à l’horizon 2050

Dans un reportage dévoilé jeudi par TF1, les experts du Cerema cartographient le littoral français à l’horizon d’un quart de siècle.

A cette époque, 5 200 logements sont menacés par le recul du littoral, dont 2 000 résidences secondaires.

Le Var, la Corse-du-Sud, la Guadeloupe, la Haute-Corse et la Vendée sont les départements français les plus touchés.

Une carte de France inquiétante se dessine. Dans les rapports du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), commandés par le gouvernement et révélés jeudi par TF1, les projections sont pour le moins pessimistes. Les experts ont regardé l’évolution du retrait du trait de côte sur trois horizons : 2028, 2050 et 2100 : un changement naturel amplifié par le réchauffement climatique (montée du niveau de la mer et fréquence et intensité des tempêtes).

Le scénario 2050, envisagé par «réaliste » du Cerema, s’appuie sur une élévation d’un mètre du niveau de la mer, intégrant également le recul chronique du trait de côte, c’est-à-dire la limite entre la mer et la terre. Selon celui-ci, 5 200 logements (dont 2 000 en résidences secondaires) sont touchés, pour une valeur marchande de 1,1 milliard d’euros. 1.400 locaux professionnels sont également menacés (120 millions d’euros), principalement des bureaux et des commerces.

Campings, bâtiments publics…

D’autres lieux sont sur la liste :

– 117 campings dont une quinzaine seront impactés sur plus de 10% de leur surface

– 100 bâtiments publics

– 16 kilomètres cumulés de routes structurantes (avec 200 tranchées) et 0,5 km de voies ferrées (13 tranchées).

D’ici 2050, cinq départements sont particulièrement concernés :

– La Guadeloupe première, avec 552 logements, dont 233 résidences principales.

– Le Var, où 433 logements sont menacés, dont 180 résidences principales.

– La Corse du Sud, avec 432 logements dont 145 résidences principales.

– La Haute-Corse avec 405 logements, dont 108 résidences principales.

– Vendée avec 319 logements, dont 96 résidences principales.

Si l’on utilise le seul critère de la valeur vénale des logements menacés, les cinq départements où les pertes seront les plus élevées sont :

– Le Var : 198 millions d’euros.

– Corse du Sud : 129 millions d’euros.

– Les Alpes-Maritimes : 109 millions d’euros.

– Guadeloupe : 70 millions d’euros.

– Haute-Corse : 57 millions d’euros.