Epidémies de MPOX : point sur la situation sanitaire et préparation du système de santé français
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mercredi 14 août une urgence de santé publique de portée internationale (USPI) en raison de la circulation active du clade I Mpox en Afrique centrale. A ce jour, aucune contamination par le clade I n’a été signalée en France ; cependant, le centre national de référence est mobilisé pour analyser le type de souches chez les personnes pour lesquelles un diagnostic de Mpox a été établi.
Par ailleurs, depuis l’épidémie de 2022 (circulation active du clade II), l’État dispose d’une stratégie de réponse efficace à une épidémie de Mpox, en termes de prévention, de diagnostic rapide, de gestion des cas et des contacts, et de vaccination.
L’USPPI déclarée par l’OMS, dans un contexte où plusieurs épidémies sévissent dans différents pays avec des souches et des niveaux de risque différents, vise à appeler à la mise en place d’une réponse internationale efficace, coordonnée et solidaire. Dans ce sens, le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités (MTSS) se prépare à être sollicité par les autorités sanitaires européennes et internationales pour des dons de vaccins et de traitements. Le risque d’infection par un virus Mpox de clade I pour la population européenne est actuellement considéré comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Comme en Suède, cela n’empêche pas qu’il soit probable que des cas se déclarent en France, pour lesquels les autorités sanitaires mettront en place des mesures de gestion adaptées. L’effort de don aux pays les plus touchés du continent africain contribue à notre stratégie globale de protection de nos concitoyens en contribuant à contrôler les foyers infectieux.
Depuis l’épidémie de 2022, les autorités sanitaires disposent d’une stratégie de réponse à une épidémie de Mpox, en termes de surveillance, de prévention, de diagnostic rapide, de gestion des cas et des contacts et de vaccination. Cette réponse repose notamment sur la sensibilisation des populations les plus à risque telles que définies par Santé Publique France, sur une stratégie de vaccination réactive et préventive de ces populations et sur des moyens de diagnostic rapide sur l’ensemble du territoire. Cette stratégie est actuellement réévaluée en lien avec les agences sanitaires pour s’assurer de sa pleine efficacité contre le clade I. Les autorités sanitaires élaboreront la stratégie de réponse à l’épidémie en étroite collaboration avec les professionnels de santé et les représentants des usagers du système de santé.
En termes de surveillance, les infections à orthopoxvirus dont Mpox font l’objet d’une surveillance continue par le dispositif de Déclaration Obligatoire et par la caractérisation des souches virales par le Centre National de Référence (CNR) des Orthopoxvirus. Compte tenu de l’alerte actuelle, la surveillance de ces infections a été renforcée par Santé Publique France.
Aujourd’hui, en France, il n’y a pas de contamination par le clade I n’a pas encore été identifié. Depuis l’épidémie de 2022, c’est le virus de clade II Le virus circule discrètement, avec un nombre mensuel de cas déclarés variant entre 12 et 26 entre janvier et juin 2024. A ce jour, les cas déclarés sont majoritairement bénins et aucun décès n’a été signalé. Pour toute demande d’information, le système téléphonique « Monkeypox info service », mis en place en 2022 par les autorités sanitaires, reste accessible pour répondre aux questions soulevées par le Mpox. Ouvert tous les jours de 8h à 23h, sur le numéro vert 0 801 90 80 69 (appel et services gratuits, anonymes et confidentiels), ce système est chargé de fournir des informations sur les symptômes, les traitements, les mesures de prévention et la vaccination, et d’orienter les personnes vers les systèmes de soins.
Le Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités tient à rappeler que les autorités sanitaires sont pleinement mobilisées dans ce contexte de circulation active du clade I Mpox en Centrafrique et disposent d’une stratégie nationale de riposte forte. Les professionnels de santé du territoire sont informés de manière spécifique et individuelle de la situation ce jour par DGS Urgent et, par ailleurs, la Direction Générale de la Santé informera les partenaires et associations qui travaillent sur le terrain depuis 2022 pour réduire les risques de propagation de la maladie au niveau national et régional. Enfin, un point de presse sera organisé dans les prochains jours.
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