En Ukraine, les prix du diesel chutent à leur niveau d’avant-guerre

Les prix des carburants continuent de baisser en France malgré la volatilité des cours du pétrole, sur fond d’incertitudes géopolitiques au Moyen-Orient. Le diesel, carburant le plus utilisé en France, a baissé de 3 centimes à 1,60 euro le litre la semaine dernière en moyenne, retrouvant un niveau de prix jamais vu depuis début janvier 2022, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine. L’invasion russe en février de cette année-là avait provoqué une envolée des prix de l’énergie.

L’an dernier à la même époque, le gazole était encore vendu 1,85 euro le litre en station. Quant à l’essence super sans plomb 95, elle coûtait en moyenne 1,75 euro le litre la semaine dernière contre 1,78 euro la semaine précédente, et 1,71 euro pour le SP95-E10 contre 1,75 euro, selon le dernier bilan de la Direction générale de l’énergie et du climat, qui dépend du ministère de la Transition écologique, vendredi.

Deux facteurs expliquent le déclin

Cette tendance à la baisse s’explique par deux effets: « la baisse du prix du baril de pétrole brut et l’appréciation de l’euro », explique à l’AFP Francis Pousse, président des stations-service et des énergies nouvelles au sein du syndicat professionnel Mobilians (sociétés de services automobiles) qui représente 5.800 stations-service traditionnelles (hors grande distribution).

« Comme le pétrole s’achète en dollars, avec un euro de plus en plus fort, il coûte moins cher à la pompe », ajoute Francis Pousse, saluant « l’extrême réactivité des stations-service » pour afficher ces prix en baisse. Début 2022, les automobilistes devaient débourser 1,58 euro pour un litre de gazole, le carburant utilisé dans 53,6% des voitures françaises (selon les données 2022).

Par la suite, au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine, le gazole, comme l’essence sans plomb Super 95 et 95-E10, avait dépassé le seuil psychologique des 2 euros le litre. Cette poussée de fièvre a conduit le gouvernement à mettre en place des aides sous forme de remises à la pompe et de bons d’achat, pour soulager le porte-monnaie des Français mis à rude épreuve par une forte inflation.