En Pologne, un appareil d’écoute découvert dans une salle de réunion gouvernementale – Libération
Une réunion sous haute surveillance. Ce mardi 7 mai, un appareil pouvant servir à des écoutes clandestines a été découvert par les services spéciaux polonais dans un local de Katowice, une ville située au sud du pays. Le gouvernement polonais devait s’y réunir aujourd’hui à 10 heures dans le cadre d’un grand congrès économique qui se tient dans la ville.
« Des appareils qui auraient pu servir à écouter des conversations dans la salle où se tenait le Conseil des ministres » ont ainsi été détectés et démantelés, a indiqué le le porte-parole des services spéciaux Jacek Dobrzynski sur le réseau social L’installation pourrait enregistrer à la fois du son et de la vidéo, a-t-il déclaré à la télévision TVN24.
« Une enquête est en cours. (…) Il est difficile d’indiquer s’il s’agit d’appareils qui ont été installés il y a des années et qui n’ont pas été découverts plus tôt » ou sont actuellement installés, a déclaré le ministre de la Défense Wladyslaw Kosiniak-Kamysz à la télévision TVN24. Refusant de spéculer sur l’origine possible de l’installation, il a souligné qu’elle avait été découverte lors d’un contrôle de routine effectué avant chaque réunion gouvernementale.
Le chef de la Chancellerie du Premier ministre, Jan Grabiec, a expliqué à la télévision polonaise qu’il devait « Tenez compte du fait qu’il existe des forces et des entités intéressées à violer le secret des réunions gouvernementales. » Grzegorz Schetyna, sénateur polonais et membre du parti libéral conservateur Plateforme civique, affirme que les services russes pourraient être à l’origine de ces écoutes téléphoniques. La Pologne est en effet un allié fidèle de l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en 2022.
Une autre enquête d’espionnage lancée ce lundi
Par ailleurs, ce lundi, le parquet polonais a annoncé avoir ouvert une enquête pour espionnage après qu’un juge, Tomasz Szmydt, a demandé l’asile politique en Biélorussie. Considéré comme proche du parti nationaliste populiste Droit et Justice (PiS), qui a perdu le pouvoir à la fin de l’année dernière au profit de l’actuelle coalition pro-européenne, Tomasz Szmydt a déclaré avoir choisi de quitter son pays natal en raison d’un « désaccord politique » avec le pouvoir actuel et craignant d’être poursuivi dans un « affaire d’espionnage fabriquée de toutes pièces » Pologne.
Dans un communiqué, les services secrets polonais ont expliqué avoir lancé un contrôle « pour vérifier l’étendue des informations classifiées auxquelles le juge a eu accès. »