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en larmes, Mathias assure n’avoir été qu’une marionnette dans la séquestration de son frère Paul

Selon son entretien obtenu par l’AFP, Mathias Pogba estime n’avoir été qu’une « marionnette » utilisée par des proches de la famille lors de la séquestration de son frère Paul, milieu international français, en 2022.

« J’étais la marionnette de tout le monde », a récemment déclaré Mathias Pogba au juge d’instruction chargé des enquêtes sur la séquestration en 2022 de son frère Paul, champion du monde de football en 2018, qu’il espère « revoir plus vite ». De gauche à droite, on m’a menti dès le début », a-t-il déclaré, « ému jusqu’aux larmes », selon son interrogatoire du 25 janvier dont l’AFP a eu connaissance mardi. Le 19 mars 2022, Paul Pogba a été enlevé et volé. en banlieue parisienne par deux hommes non identifiés qui lui réclamaient 13 millions d’euros.

Mathias souhaite revoir Paul « au plus vite »

Trois amis d’enfance et deux vieilles connaissances du quartier où a grandi Pogba, à Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne), sont présents ce soir-là. Ils seront mis en examen à Paris pour extorsion avec arme et enlèvement en bande organisée. Ils le nient tous, affirmant être également « victimes » des braqueurs et avoir été agressés parce que Paul Pogba refusait de payer. Jusque-là, l’aîné de Paul, Mathias, absent le soir des faits, croyait à leur version, a-t-il expliqué au juge.

Il a tenté à plusieurs reprises de parler avec Paul ou de le voir – ce qui lui a valu d’être mis en examen, soupçonné d’avoir apporté une « aide active » pour convaincre son frère de payer. Mais le 25 janvier, le magistrat lui révèle les résultats de l’exploitation du téléphone portable d’un suspect. Ces nouveaux éléments, dont l’AFP a eu connaissance, dessinent, selon les enquêteurs, les contours d’une « organisation » de la nuit fatidique par au moins deux des suspects, Adama C. et Mamadou M..

« Ils sont comme des frères pour nous », réagit, interloqué, Mathias Pogba. « Ils viennent me raconter tout ça comme s’ils étaient des victimes alors que tout était déjà orchestré. »

L’affaire est devenue publique, virant au drame familial, lorsque Mathias Pogba a publié à l’été 2022 des vidéos incriminant son jeune frère qu’il accusait de les avoir « abandonnés ». « J’ai eu envie de laisser échapper la rage » mais « à aucun moment » ne lui a mis la pression, assure-t-il. «J’espère le revoir le plus tôt possible. (…) Cela prendra le temps qu’il faudra mais j’espère que notre union sera reconsolidée.» Plusieurs échanges téléphoniques attisent les soupçons contre les deux amis d’enfance du joueur de la Juventus Turin, suspendu quatre ans pour dopage.

Le 10 mars, neuf jours avant la mise sous séquestre, Adama C. reçoit une note vocale de Mamadou M. : « Il faut frapper fort, fort, fort, fort, mais alors si tu demandes vraiment 25 (…) c’est un quart de sa fortune, frère (…) tu dois faire les choses correctement, (…) pas le voler. » Adama C. appelle également un ami vivant à l’étranger. Entendu en garde à vue mi-novembre, ce dernier a raconté qu’Adama C. lui avait dit : « Viens, on va parler à Paul pour avoir de l’argent (…) il ne faut pas rater le train ». Adama propose de payer son billet d’avion pour la métropole. Il refuse parce qu’il sent Adama, d’habitude « paisible », plutôt « en colère ». Pour lui, « Paul a promis des choses qu’il n’a pas faites », analyse-t-il. Il affirme avoir prévenu le champion du monde que les gens étaient en colère contre lui, sans « donner de nom ».

Que cache cette « organisation » ?, demande fin décembre le juge d’instruction à Mamadou M. et Adama C.. Rien, répond Adama C. « Quand Paul arrive, c’est dans la précipitation. organise un minimum. « Quand je disais qu’il fallait frapper fort, j’ai dit qu’il fallait que tout le monde parle » pour « avancer main dans la main », assure Mamadou M.. Il dit avoir prévu de devenir, avec Adama C., l’agent de Paul : le 25 Les millions mentionnés ne correspondent pas au butin d’une quelconque extorsion, mais à la commission du rêve.

Le juge les interroge également sur une rencontre début mars avec Roushdane K., un « grand frère » au casier judiciaire, au cours de laquelle ils ont détaillé leurs « problèmes avec Paul ». Présent la nuit du kidnapping, l’intéressé avait déclaré mi-janvier au juge qu’il était là pour « apaiser les tensions ». « Mon client n’a jamais demandé un euro à Paul Pogba. Je suis surprise qu’il soit toujours en détention», souligne son avocate, Me Daphné Pugliesi. Les autres avocats ont refusé de commenter. Me Karim Morand-Lahouazi, conseil d’Adama C., s’est simplement félicité jeudi de la libération sous contrôle judiciaire de son client.

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Jeoffro René

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