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En Italie, Georgia Meloni percutée par «l’affaire Scurati»

La présidente du Conseil, Giorgia Meloni (ici mardi à Rome), est accusée d’avoir manipulé l’histoire pour minimiser le rôle de la résistance antifasciste dans la libération de l’Italie.
Stefano Carofei/IPA via Reuters Connect

DÉCRYPTION – La télévision publique italienne, en annulant l’intervention de l’intellectuel Antonio Scurati pour célébrer la Libération, a rappelé les liens idéologiques du chef du gouvernement avec le mouvement fasciste.

Chaque année, l’Italie célèbre sa libération du fascisme et de l’occupation nazie le 25 avril 1945. Mais cette année, si les tensions entre pro-israéliens et pro-palestiniens se sont transformées en échauffourées, l’essentiel était ailleurs : dans l’écho d’un texte écrit pour à l’occasion de l’écrivain Antonio Scurati, auteur d’une trilogie à succès sur Mussolini, censurée le 20 avril par la télévision publique Rai.

Dans ce texte, dont la lecture dans l’émission « Chesarà » de Rai 3 devait durer au maximum 4 minutes, le romancier rappelle quelques crimes majeurs du fascisme en 1924 et 1944, «un système de violence politique meurtrière», et a posé la question : «Ses héritiers le reconnaîtront-ils une fois pour toutes ? Le groupe de post-fascistes arrivé au pouvoir en 2022 avait deux voies : renier son passé néofasciste ou chercher à réécrire l’histoire. Il a choisi la deuxième voie.»

Puis, ajoute-t-il, «Giorgia Meloni s’en tient obstinément à la ligne idéologique de sa culture…

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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