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en Israël, des milliers de manifestants réclament devant la Knesset des élections anticipées

Plus de 100 000 participants, selon les organisateurs, se sont rassemblés ce dimanche soir devant la Knesset, le Parlement israélien. Les familles d’otages, mécontentes de l’inaction du gouvernement pour obtenir la libération de leurs proches, se sont associées aux opposants de Benyamin Netanyahu pour exiger son départ. Une manifestation qui devrait se poursuivre pendant plusieurs jours.

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Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

«  Les élections maintenant », clament symboliquement les manifestants massés autour de la Knesset, le Parlement israélien. Il s’agit du plus grand rassemblement depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le Hamas a mené une attaque en Israël, tuant plus de 1 000 personnes.

Cette manifestation politique a réuni pour la première fois des organisations anti-réforme du système judiciaire et des familles des otages. Les organisateurs avaient annoncé un rassemblement en colère et la police a dû intervenir en force pour disperser les groupes de manifestants qui bloquaient les principales artères de Jérusalem. La police a notamment utilisé des canons à eau pour dégager une route bloquée.

Pour Avraham Farhi, un manifestant, le moment est venu de changer de gouvernement : « Nous sommes à la croisée des chemins. Et je suis pour des élections anticipées le plus tôt possible. Même si c’est en pleine guerre. Sinon, la situation va encore empirer. Et c’est déjà catastrophique. » Beaucoup plus sceptique, Jean-Pierre Ben Chriqui ne voit pas de sortie de crise. «  Je pense que cette guerre sert les pouvoirs en place, que ce soit Benyamin Netanyahou ou ceux du Hamas. Il y a une collusion entre ces deux puissances qui me fait craindre que l’avenir ne soit pas clair demain « .

Pour la première fois depuis le 7 octobre, les dirigeants de l’opposition israélienne ont pris la parole lors de ce gigantesque rassemblement, exigeant également un changement politique. Et la réponse du Premier ministre Benjamin Netanyahu ne s’est pas fait attendre. «  Des élections maintenant, en pleine guerre, paralyseraient Israël pendant au moins six mois. Ils paralyseraient les négociations pour la libération de nos otages (…), le premier à s’en féliciter serait le Hamas », a-t-il prévenu.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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