Cette décision serait prise « après concertation avec les partenaires sociaux et économiques », a indiqué ce lundi Jean-Philippe Tanguy sur BFMTV.
La réforme des retraites portant l’âge légal à 64 ans « sera abrogée à l’automne » en cas de victoire du Rassemblement national aux législatives, a déclaré lundi le député sortant Jean-Philippe Tanguy, expliquant ne pas vouloir » provoquer le chaos » pendant les Jeux Olympiques. Symbole du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, cette réforme votée en force l’an dernier « sera abrogée à l’automne, après concertation avec les partenaires sociaux et économiques » si le RN remporte les élections du 30 juin et du 7 juillet, a déclaré Jean-Philippe Tanguy. sur BFMTV.
Pour justifier ce retard de quelques mois, le député sortant de la Somme a affirmé qu’« aucun gouvernement ne peut arriver en place en plein JO et abroger une réforme en provoquant le chaos dans l’administration ». Une manière de donner un calendrier, après les atermoiements de son leader Jordan Bardella qui avait jugé ce sujet « important », mais pas « prioritaire ». Tout en se distinguant de la gauche réunie sous la bannière du Nouveau Front populaire, qui promet d’abroger la réforme Macron dès l’été. « Plus on va vite, plus c’est facile, car il commence à peine à être appliqué », a justifié le député LFI sortant Eric Coquerel sur la même chaîne. Quantifiant le coût du retour à 62 ans à environ « 20 milliards d’euros en 2032 », il a estimé possible de financer cette somme en augmentant les cotisations sociales. Le retour à l’âge légal de 60 ans coûterait « environ le double », soit « environ 50 milliards », et se ferait « progressivement » et « dès que les conditions macroéconomiques le permettront », a-t-il ajouté.
Le RN défend pour sa part « la réforme qui avait été proposée par Marine Le Pen, à savoir que les personnes ayant commencé à travailler tôt, avant 20 ans, sous réserve d’un certain nombre de trimestres évidemment, pourront partir avant l’âge de 20 ans ». 60 », a précisé Jean-Philippe Tanguy. Ceux qui ont commencé leur carrière après 20 ans pourront prendre leur retraite « entre 60 et 62 ans selon les rentes versées », mais « si vous n’avez pas suffisamment cotisé, ce sera toujours 65 ans », a-t-il ajouté, avançant un coût de 9 milliards d’euros pour cette réforme.
