Emmanuel Macron veut que la Francophonie soit un « espace d’influence diplomatique »
A l’ouverture du 19e Sommet de la Francophonie, qui se tient à la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, à soixante kilomètres au nord de Paris, le président français Emmanuel Macron a assuré, vendredi 4 octobre, que la Francophonie était un « espace d’influence » et a plaidé pour que ses membres portent « ensemble une diplomatie » qui défend partout « souveraineté et intégrité territoriale », « sans double standard »de l’Ukraine au Liban.
« C’est un lieu où nous pouvons mener ensemble une diplomatie qui défend la souveraineté et l’intégrité territoriale partout sur la planète »a-t-il déclaré devant des dizaines de chefs d’État et de gouvernement, de l’Afrique à l’Indo-Pacifique.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) compte quatre-vingt-huit États et gouvernements membres. Pour la première fois depuis trente-trois ans, elle organise un sommet en France, siège de l’organisation.
« Luttez contre tous ces discours de haine »
« Qui porte le même message aux côtés de l’Ukraine, aujourd’hui attaquée, menacée dans ses frontières et dans son intégrité territoriale par la guerre d’agression russe »a-t-il souligné, alors que de nombreux pays du Sud refusaient de condamner l’offensive russe contre son voisin. « Mais qui défend une vision où il n’y a pas de place pour les deux poids, deux mesures, où toutes les vies sont égales, pour tous les conflits à travers le monde ? »a-t-il ajouté alors que le Sud dénonce souvent les deux poids, deux mesures de la part de l’Occident dans la gestion des crises internationales.
« Il ne peut y avoir de paix au Moyen-Orient sans une solution à deux États »a poursuivi le chef de l’Etat, évoquant également le Liban, « aujourd’hui bousculé dans sa souveraineté et sa paix ». Faisant allusion, sans la mentionner, à la Chine, Emmanuel Macron a également plaidé pour un » région (Indo-Pacifique) apaisé », « où aucune puissance ne peut remettre en cause cette paix ».
Emmanuel Macron a également appelé à « construire un ordre numérique qui protège les citoyens »Pour « mieux lutter contre la désinformation, la propagation de la haine en ligne, les discours haineux, racistes, antisémites ». Les pays membres de l’OIF ont lancé « l’Appel de Villers-Cotterêts », qui invite les grands acteurs du numérique à « construire un espace plus sûr et plus diversifié et lutter contre tous ces discours de haine ».