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Emmanuel Macron claque la porte du gouvernement au nez du Nouveau Front Populaire

Des journalistes attendent les délégations politiques invitées par Emmanuel Macron, devant le perron de l'Elysée, le 26 août 2024.

Sans surprise, Emmanuel Macron a fermé la porte à un gouvernement de Nouveau Front populaire (NFP), lundi 26 août au soir. Dans un communiqué envoyé par l’Elysée aux rédactions peu avant 20 heures, le président de la République a exclu de nommer Lucie Castets à Matignon.

« La stabilité institutionnelle exige que nous ne retenions pas cette option »nous pouvons lire, car un tel gouvernement « Sur la base du programme unique et des seuls partis proposés par l’alliance réunissant le plus de députés, le Nouveau Front Populaire, serait immédiatement censuré par tous les autres groupes représentés à l’Assemblée nationale ». Il « aurait immédiatement une majorité de plus de 350 députés contre lui, l’empêchant de fait d’agir »le communiqué poursuit en additionnant les voix de la coalition présidentielle (166), de la droite (47) et de l’extrême droite (142), qui ont toutes promis ces derniers jours de censurer immédiatement un gouvernement NFP, qui ne serait soutenu que par 193 députés.

Nommer à Matignon la haute fonctionnaire Lucie Castets, comme le demandent les quatre partis qui composent l’alliance de gauche, « C’était accepter qu’elle serait renversée, explique l’entourage du chef de l’Etat. Mais si le président nommait un Premier ministre en sachant qu’il tomberait, il violerait la Constitution, qui lui impose d’assurer la stabilité et l’indépendance du pays.

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Samedi 24 août, le chef de file des « insoumis », Jean-Luc Mélenchon, a interpellé le camp présidentiel en évoquant la possibilité d’un gouvernement NFP sans ministres LFI, afin de démontrer que ce premier tour de consultations visait en réalité à écarter la coalition de gauche, dont le programme est rejeté par le camp présidentiel.

Eric Ciotti (A Droite !), à la sortie de son rendez-vous avec Emmanuel Macron, le 26 août 2024.

Emmanuel Macron a laissé Gabriel Attal répondre lundi au chef de file de LFI. Le Premier ministre démissionnaire a dénoncé « une fausse ouverture » et un « tentative de coup d’État »considérant, dans une lettre adressée aux 99 députés de son groupe, que la proposition de M. Mélenchon équivalait à « supprimez un nom de la devanture du magasin, mais ne changez rien à l’intérieur. » Avant d’expliquer cela « demande unilatérale » du programme NFP « Cela entraînerait une répression fiscale sans précédent », « vers un effondrement économique de notre pays » et à « la dangereuse remise en cause de certaines de nos valeurs les plus fondamentales, au premier rang desquelles la laïcité. »

Jeu de tromperie

Soucieux de ne pas fâcher la gauche – et d’égratigner au passage le Matignonnais – Clément Beaune, secrétaire général adjoint de Renaissance, a déploré que M. Attal ait décrit « coup de force » l’hypothèse avancée par le leader de la gauche radicale. « Restons ouverts et constructifs, nous ne pouvons pas parler comme LFI nous-mêmes »il conseille.

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Cammile Bussière

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