Élection présidentielle américaine : trop tôt, trop vite
En juillet, au lendemain de l’attentat contre Donald Trump, personne n’aurait parié sur une poussée démocrate. On se souvient de cette image du candidat au visage ensanglanté mais debout, le bras levé, combatif. Les jours suivants, il se donnait un air consensuel, faisant référence à Dieu qui l’avait sauvé et marchant sur l’eau alors que sa popularité était à son zénith.
La victoire semblait si facilement acquise qu’il a peut-être commis une grave erreur : accepter trop tôt et trop vite un débat avec Joe Biden. Il savait qu’il ridiculiserait le président sortant, « Sleepy Joe », et en ferait un repas vengeur. Il pensait déjà faire un retour triomphal dans le Bureau ovale, mais Trump n’imaginait pas le camp démocrate capable de renverser la situation et de convaincre le pitoyable Biden de renoncer pour remettre Harris en selle et proposer une alternative.