deuxième manifestation consécutive contre les frappes sur Rafah
La place de la République était bondée de monde mardi et la statue en son centre était décorée de drapeaux palestiniens.
Des milliers de personnes se sont rassemblées mardi soir à Paris, pour la deuxième journée consécutive, pour protester contre les bombardements israéliens sur Rafah, a constaté l’AFP.
La place de la République, au cœur de la capitale, était bondée de monde et la statue en son centre était décorée de drapeaux palestiniens, avec une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : « Arrêtez le génocide ».
Un bilan de 45 morts
L’Union juive française pour la paix (UJFP) affichait pour sa part le slogan : « Juifs et antisionistes, nous sommes pour l’égalité des droits ». La foule, compacte, chantait « Assassin d’Israël, complice de Macron », « Nous sommes tous des enfants de Gaza »Et « Israël assassine les enfants de Palestine ». Des drapeaux du parti de gauche radicale LFI, du parti d’extrême gauche NPA, du syndicat Force ouvrière et de l’organisation Révolution palestinienne flottaient parmi la foule.
Un bombardement israélien dimanche soir contre un camp de personnes déplacées dans le quartier Tal Al-Sultan de Rafah a fait 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas. Un responsable de la Défense civile palestinienne a déclaré à l’AFP que 21 personnes avaient été tuées mardi dans une autre frappe israélienne. « ciblant les tentes des personnes déplacées dans l’ouest de Rafah », la ville à l’extrême sud de la bande de Gaza. L’armée israélienne a nié cette information.
Indignation internationale
Lundi, selon la préfecture de police de Paris, quelque 10 000 personnes s’étaient déjà mobilisées contre la première grève. La foule s’était dispersée vers 22 heures en petits groupes formant des cortèges sauvages. La police a fait usage de gaz lacrymogènes, selon une source policière. « Cela fait sept mois qu’on dit qu’il y a un génocide en cours »Le député LFI David Guiraud a déclaré mardi à l’AFP qu’il estimait que la France pourrait « faire quelque chose en tant qu’État pour éviter le massacre ». « Il y a des gens qui disent : il faut que ça arrête. Génocide ou pas génocide, il faut que ça cesse »il ajouta. « Il n’y a pas d’erreur, pas d’accident tragique, c’est illégal au regard du droit international ».
La grève de dimanche a suscité l’indignation internationale et le Conseil de sécurité de l’ONU devait se réunir d’urgence mardi, à la demande de l’Algérie. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a regretté « tragique accident ». L’armée, de son côté, a affirmé que ses munitions utilisées dimanche ne pouvaient avoir « eux-mêmes » a provoqué l’incendie faisant 45 morts.