deux étudiants placés en garde à vue, les examens perturbés
Les interventions de police se succèdent rue Saint-Guillaume, à Paris, sur ordre de la préfecture de police. Après l’évacuation, le 6 mai, des tentes installées sur le trottoir par des militants du comité Palestine Sciences Po, deux autres opérations ont suivi, mardi matin et en début d’après-midi.
Deux étudiants ont été interpellés vers 9h30 lors de l’intervention des forces de l’ordre, et placés en garde à vue pour rébellion, participation à une manifestation en cachant le visage, participation à un attroupement malgré une sommation de dispersion, précise le parquet de Paris. « En fonction des éléments qui nous seront rapportés, le parquet analysera la matérialité et la qualification pénale des faits, ainsi que la direction à donner »il ajoute.
A midi, une centaine d’étudiants se sont rassemblés pour dénoncer ces deux arrestations et réaffirmer leur souhait que la direction de l’école mette en place un groupe de travail pour » enquêter « Partenariats académiques et économiques de Sciences Po avec des institutions israéliennes. Deux autres groupes ont rejoint le cortège, l’un composé de plusieurs dizaines de salariés et d’enseignants de Sciences Po, à l’appel du syndicat FO, et l’autre d’une cinquantaine d’étudiants de Sorbonne Université, qui avaient bloqué mardi matin leur campus de Clignancourt.
« Tous les regards sont tournés vers Rafah »
Brandissant une pancarte indiquant que « Les étudiants nous donnent de l’espoir », Flora Chanvril, salariée de l’école et représentante FO au CSE, se joint à la revendication d’un groupe de travail sur les partenariats. « Pour nous, couper les partenariats n’est pas une bonne idée, mais nous pensons cependant qu’il est indispensable d’en discuter sur le fond et de fixer de vrais critères, quel que soit le pays, qui ne reposent pas uniquement sur des considérations écologiques »elle a expliqué.
A quelques mètres des étudiants, le leader de la liste Les Républicains aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, était présent. « Je suis venu ici pour être la voix de tous les étudiants qui ne veulent pas voir Sciences Po réduite à ces blocages permanents. Les étudiants qui bloquent les examens doivent être privés d’examens, les étudiants étrangers qui contribuent à ces problèmes doivent être renvoyés dans leur pays. il a dit. Venu à sa rencontre, Louis Boyard, député de La France insoumise, a répondu : « Vous passez à chaque fois de prétexte en prétexte pour ne jamais parler du fait qu’il y a un génocide à Gaza. »
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