des vêtements retrouvés à 150 m du crâne, pas de traces expliquant sa mort, dit le procureur
« Il est impossible de dire que le corps d’Émile n’a pas été retrouvé là où les ossements ont été retrouvés, dans un secteur fouillé après sa disparition. Une zone dense, fouillée par une forte chaleur qui aurait pu nuire à l’efficacité des chiens », a immédiatement indiqué le procureur Jean-Luc Blanchon.
« La promeneuse a découvert les ossements sur un chemin qu’elle avait déjà parcouru un mois plus tôt. Un crâne a été retrouvé au sol d’un chemin étroit qui suit une courbe de niveau, avec des abords très raides. Un espace très végétalisé l’été, situé à 25 minutes à pied du village », a poursuivi le procureur qui a révélé que « près du lit d’un ruisseau susceptible de se transformer en torrent, des vêtements portés par Émile le jour de sa disparition ont été retrouvés ». ce lundi, à 150 m du sentier : tee-shirt, pantalon, chaussures. Mais pas d’autres os.
Le crâne « présente de petites fractures et fissures post-mortem. Aucune trace ante mortem. Et des traces de morsures, probablement d’animaux. Les ossements n’ont pas été enterrés et ont été longtemps exposés aux éléments», révèle le procureur, pour qui «ces ossements à eux seuls ne permettent pas de dire la cause du décès d’Émile. L’enquête va se poursuivre. Les éléments n’ont pas fini d’être analysés. »
Le crâne emporté en voiture à la gendarmerie
Seuls quelques ossements, dont le crâne de l’enfant de deux ans et demi, ont été retrouvés par un randonneur samedi, non loin du hameau, entre Digne-les-Bains et Gap. Le réseau téléphonique ne fonctionnant pas et ne pouvant prévenir les autorités, elle l’a conduit elle-même à la gendarmerie de la Seyne, à 20 minutes en voiture.
Cette découverte a eu lieu « dans un secteur en pleine nature, escarpé et pas toujours facile d’accès », qui avait été inspecté « à plusieurs reprises » depuis juillet, a indiqué Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie, reconnaissant qu’il y a « un tout petit peu ». « C’est une chance » que les enquêteurs n’aient pas découvert le corps lors des perquisitions de cet été.
L’objectif est désormais de déterminer scientifiquement si le corps se trouvait à cet endroit au moment de la disparition de l’enfant, a précisé le porte-parole de la gendarmerie : les anthropologues vont « essayer d’identifier si ces ossements étaient là ou s’ils ont pu être ramenés par une personne humaine ». , un animal ou les conditions météorologiques.
Comment se déroule l’enquête ?
« Les recherches dureront aussi longtemps qu’il sera nécessaire », le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, chargé de sécuriser le secteur où travaillent les experts de terrain, parmi lesquels des anthropologues et des maîtres-chiens : « Il faut empêcher les randonneurs ou autres personnes de polluer le site. » Toute la journée, dans le froid, sous un ciel redevenu bleu, les investigations se sont poursuivies, dans des conditions compliquées par les fortes pluies de la nuit.