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Des milliers de personnes ont de nouveau manifesté contre le RN

Rebelote. Plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté mardi soir, à Paris, Rennes et Orléans notamment, pour exprimer leur rejet du Rassemblement national et leur refus de voir l’extrême droite prendre la tête du gouvernement.

A Paris, 2.800 personnes ont manifesté place de la République, a indiqué la préfecture de police. Le rassemblement s’est déroulé dans une ambiance bon enfant, avec une foule scandant « Front populaire », et de nombreuses pancartes « Fuck the National Front » de la jeunesse.

Marion, 18 ans, étudiante en sciences politiques à Paris et qui dit ne pas être une militante d’habitude, était déjà hier place de la République et prête à revenir « autant qu’il le faudra ». « Cela ne sert à rien de qualifier de fascistes ceux qui ont voté RN, il faut juste pouvoir montrer que c’est la gauche qui peut vraiment répondre aux préoccupations sociales », a-t-elle déclaré à l’AFP.

« Il ne faut pas les laisser prospérer »

A Rennes, des manifestants (6 000 selon les syndicats, 3 000 selon la préfecture) ont défilé pour la deuxième fois en deux jours, cette fois à l’appel d’une intersyndicale. « Chaque fois qu’on s’en prend à la fonction publique, qu’on vole deux ans de notre vie sur la question des retraites, qu’on s’en prend aux privés d’emploi, évidemment on fait fleurir des idées extrêmes à droite », a dénoncé à l’AFP le secrétaire général du syndicat FO. en Ille-et-Vilaine Fabrice Le Restif.

Les partis d’extrême droite « sont nos ennemis historiques. Dans les années 40, ils étaient du côté des collaborateurs et des syndicats interdits, aujourd’hui ils se retrouvent encore dans ce pays de précarité, de misère, et ils ne vivent que de cela. Nous ne devons pas les laisser prospérer », a-t-il déclaré. Aux côtés de militants aguerris arborant des cheveux gris et des gilets aux couleurs des différents syndicats (CGT, FO, CFDT, Solidaires, Sud, FSU, etc.) de nombreux jeunes ont défilé, dont beaucoup d’étudiants, voire de lycéens.

« Je n’adhère pas à un syndicat, ce n’est pas vraiment dans mes idées, mais j’ai voulu y être parce que je suis farouchement contre le Rassemblement national et toutes les formes de fascisme, leurs idées liberticides, homophobes et transphobes », a affirmé Camille, 25 ans. ans, affirmant son appartenance à la communauté LGBTQ+. La manifestation s’est déroulée dans le calme mais « une trentaine de membres d’ultragauche ont profité du rassemblement pour endommager un distributeur automatique et des pancartes », a précisé la préfecture, selon laquelle trois personnes ont été interpellées.

« Les voir si près du but me fait peur »

A Orléans, un millier de manifestants, avec des drapeaux de la France Insoumise, du syndicat étudiant Unef ou de la Palestine, ont répondu à l’appel de plusieurs partis de gauche.

Laura Gelin, 23 ans, en recherche d’emploi, explique être venue alerter du danger de « l’extrême droite au pouvoir ». « Les voir si près du but me fait très peur. Même si les partis de gauche ont de nombreux désaccords, il est temps pour eux de s’unir au sein d’une union populaire », a-t-elle déclaré.

Pour Franck Vignaud, 58 ans, adjoint au maire d’Ingré (Loiret), « les Français ont une très mauvaise mémoire et oublient trop vite notre passé et notre histoire ».

« Nous sommes là pour que tout le monde se réveille et pour le Front populaire (…) sinon on va vers le chaos », estime l’élu.

Cammile Bussière

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