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Des frères et sœurs sur le podium, première médaille pour l’équipe des réfugiés… Les belles histoires des Jeux de Paris

Pendant 12 jours, les Jeux Paralympiques de Paris ont été le théâtre d’exploits sportifs en tous genres.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Temps de lecture : 4 min

Les frères Alex et Kylian Portal, Zakia Khudadadi, Tara Davis-Woodhall et Hunter Woodhall aux Jeux paralympiques de Paris 2024. (AFP)

Les petites histoires qui font les grandes. De la piste violette du Stade de France à la piscine de Paris La Défense Arena, les Jeux Paralympiques de Paris 2024 ont fait découvrir et valoriser des athlètes aux parcours singuliers. Franceinfo : sport revient sur cinq histoires marquantes de ces Jeux.

Portal et Didier, les frères et sœurs français sur le podium

Dans le clan français, les Jeux paralympiques sont célébrés en famille et ont vu plusieurs frères monter sur le podium. Ugo Didier, qui a ouvert la voie à la para-natation française avec un premier titre sur 400 m nage libre S9, avant de remporter deux médailles d’argent supplémentaires, a vu son petit frère Lucas remporter la première médaille paralympique de sa carrière en décrochant l’argent en tennis de table.

Paralympiques 2024 – Natation : le podium des frères Portal

Parfois, ces frères et sœurs se sont même retrouvés sur la même case chargée d’émotion, comme les nageurs Alex et Kylian Portal, respectivement argent et bronze au 400 m nage libre S13. Un moment qui a donné à Alex « avec les larmes aux yeux » Et « l’envie de pleurer de joie »C’était le premier podium paralympique pour Kylian, 17 ans. De cinq ans son aîné, Alex a été l’une des figures de ces Jeux à domicile, avec quatre médailles à son palmarès (3 d’argent et 1 de bronze).

L’histoire en or du couple Woodhall

Ils garderont de très bons souvenirs de cet été parisien. Les deux champions du couple star de l’athlétisme américain Hunter Woodhall et Tara Davis-Woodhall ont fait sensation en remportant chacun une médaille d’or à Paris, aux Jeux olympiques puis paralympiques. Tara Davis-Woodhall avait ouvert le spectacle début août, aux Jeux olympiques, en remportant la finale du concours de saut en longueur, avant de tomber dans les bras de son mari.

Paralympiques 2024 – Athlétisme : Hunter Woodhall remporte l’or du 400 m

Début septembre, les rôles s’inversent et c’est Hunter Woodhall qui fête son premier titre paralympique sur 400 m T62 (amputation d’un membre inférieur) en rejoignant immédiatement sa femme dans les tribunes. « Hunter et moi nous entraînons ensemble tous les jours. Nous mangeons, respirons et dormons ensemble tous les jours. »Tara Davis-Woodhall a résumé Aujourd’hui après son couronnement. De quoi célébrer, tout sourire et médailles autour du cou, cet exploit.

Zakia Khudadadi, première médaillée de l’équipe des réfugiés

Huit ans après sa création, l’équipe paralympique des réfugiés a débloqué son compteur. Et comme un symbole, c’est une athlète installée en France qui lui a apporté sa première médaille. En remportant par forfait l’un des deux matchs pour le bronze chez les -47 kg (catégorie K44) le 30 août dernier, Zakia Khudadadi a écrit une petite page de l’histoire des Jeux, trois ans après avoir fui l’Afghanistan, son pays d’origine.

Née avec un bras atrophié, Zakia Khudadadi s’entraîne à l’Insep et a demandé la nationalité française. Après sa folle journée dans un Grand Palais très chaud, elle a annoncé son envie de « Continuez à Los Angeles pour montrer votre force à toutes les filles et à toutes les femmes de votre pays et à tous les réfugiés à Paris et dans le monde. »

Gabrielzinho, le dauphin brésilien

Il a enflammé la Paris La Défense Arena avec ses danses et ondulations dans le bassin. Le nageur brésilien Gabriel dos Santos Araujo, dit Gabrielzinho, figure de la para-natation, a complété son palmarès avec trois nouveaux titres olympiques dans la capitale française, sur 200 m nage libre, 100 m dos et 50 m dos. Objectif atteint pour celui qui avait assuré qu’il irait « chercher trois médailles d’or ».

Atteint de phocomélie, une malformation causée par l’arrêt du développement d’un ou plusieurs membres pendant la grossesse, il présente des moignons aux épaules et des jambes atrophiées. Encouragé à nager par sa mère, il développe une technique de nage unique basée sur les ondulations. Il se fait également connaître hors de l’eau, en dansant sur le podium. « C’est aussi une façon de représenter mon pays. Je danse pour les Brésiliens, pour leur faire plaisir, et j’ai envie de voir des gens danser à Paris aussi. »a-t-il déclaré après son troisième titre.

Barlov et Winnifrith, la jeunesse argentée

On ne leur parle pas d’âge. Le Bosniaque Ismail Barlov et la Britannique Iona Winnifrith n’ont pas attendu le poids des années couplé à l’expérience pour apporter une médaille à leur pays. A 13 ans, ils sont tous deux montés sur la deuxième marche du podium au bord du bassin de para-natation. Sur le 50 m brasse SB2 (coordination très limitée du tronc, des jambes et des mains), Ismail Barlov a remporté la première médaille de la Bosnie en natation, le 4 septembre.

Le lendemain, Iona Winnifrith a ouvert la séance du soir avec sa deuxième place au 100 m brasse SB7 (mouvement limité des bras, du tronc et des jambes d’un niveau léger à modéré, ou modéré d’un côté du corps, pour les personnes de petite taille, ou absence de membres), derrière la Russe Mariia Pavlova qui a battu le record du monde. Un podium à 13 ans, comme sa compatriote et idole Ellie Simmonds, sacrée deux fois à Pékin au même âge.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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