Ce nouveau scandale n’est pas sans rappeler celui du « Qatargate », en 2022. La vice-présidente grecque du Parlement européen, Eva Kaili, avait alors été arrêtée puis incarcérée pour des soupçons de pots-de-vin envoyés par le Qatar, ainsi que quatre eurodéputés.
Des députés de six pays membres
Les noms des députés impliqués dans l’affaire n’ont pas été révélés par le représentant belge. Ils viendraient de six pays membres de l’Union : Pays-Bas, Allemagne, Hongrie, Pologne, Belgique, mais aussi de France. L’entourage de Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, affirme que « si des noms sortent », des contrôles seront effectués et des sanctions prises à l’encontre des élus concernés.
Tout a commencé avec la fermeture du site « Voice of Europe » en République tchèque, accusé de diffuser de la propagande russe et appartenant à Viktor Medvedchuk, un oligarque proche de Vladimir Poutine. Le groupe était « actif au Parlement européen », a déclaré le Premier ministre tchèque Petr Fiala.
Une révélation qui n’est pas si surprenante tant les sympathisants de la Russie sont visibles dans l’hémicycle. Le Français Thierry Mariani, du Rassemblement national, fait notamment partie de cette catégorie et ne cache pas les relations qu’il entretient avec le pays de Poutine. En Allemagne, les membres du parti d’extrême droite AfD affichent également leur proximité avec la Russie, tout comme ceux de Linke, situé à l’extrême gauche.
L’ouverture d’une enquête demandée
Le groupe politique Renew Europe a écrit au président du Parlement pour demander l’ouverture d’une enquête sur ces soupçons d’ingérence. « Les électeurs européens doivent savoir si leurs députés européens ou leurs candidats aux prochaines élections travaillent avec le soutien de la Russie ou de ses mandataires », a déclaré sa présidente Valérie Hayer. Les Verts réclament également « une enquête rapide et approfondie à l’échelle européenne ».
