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Des centaines de réfugiés palestiniens au Liban se sont rassemblés aux funérailles d’un commandant du Hamas

Tué lors d’une frappe contre un camp de réfugiés palestiniens à Tripoli, au nord du Liban, Saïd Attallah Ali a été enterré samedi.

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Des membres du Hamas portent le cercueil de Saïd Attallah Ali, l'un de leurs commandants, le 5 octobre 2024. Il a été tué la veille lors d'une frappe israélienne sur un camp de réfugiés au nord du Liban. (FATHI AL-MASRI / AFP)

Lors des funérailles de Saïd Attallah Ali, un haut responsable du Hamas tué dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés palestiniens à Tripoli, au nord du Liban, samedi 5 octobre, des centaines de Palestiniens ont brandi le drapeau vert et blanc des Al-Brigadies. Qassam, la branche armée du Hamas.

Ils portent à bout de bras le corps de ce haut responsable du mouvement islamiste, enveloppé dans un drapeau palestinien, traversant le camp de Beddawi et ses 30 000 réfugiés. Toutes les factions palestiniennes sont présentes. Islamistes et laïcs sont unis dans un même discours :

« Nous serons victorieux, que nous mourions ou que nous gagnions cette guerre. Le 7 octobre, la résistance a gagné.»

Un Palestinien

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« Nasrallah est également mort pour la cause palestinienne. Nous poursuivrons sa mission, pour lui et pour tous les morts, au Liban, au Yémen et en Irak. » » clame un membre du cortège.

A quelques mètres de là, les murs noircis par les flammes de l’appartement de Saïd Ali et de sa famille, accusés par Israël d’agir pour le compte du Hamas depuis le Liban. La grève a eu lieu dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 octobre. « Il était 3 heures heures du matin quand nous avons entendu une grosse explosion », dit un voisin. « C’était une attaque de drone israélien. Il est mort avec sa femme et ses enfants. Je le connaissais mais je ne savais pas qu’il appartenait au Hamas. »

C’est la première fois depuis un demi-siècle que ce camp palestinien est touché par une attaque israélienne. « C’est le début de ma vie et pour quelqu’un de mon âge, ça fait peur », reconnaît un jeune homme de 19 ans à ses lèvres. « Mais à la fin, nous mourrons tous en martyrs, si Dieu le veut » poursuit-il en indiquant qu’il n’est pas question de son départ. Les 30 000 réfugiés du camp sont là depuis 1947 pour les plus âgés. Cela fait plus de 75 ans qu’ils espèrent retourner chez eux à Jaffa ou à Jérusalem.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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