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des agents secrets révèlent les coulisses la DGSE dans un documentaire inédit

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Durée de la vidéo : 3 minutes

Un nouveau documentaire a plongé au cœur de la DGSE et a pu recueillir la parole des agents du renseignement.

La couverture d’agents d’une unité clandestine de la DGSE

Un nouveau documentaire a plongé au cœur de la DGSE et a pu recueillir la parole des agents du renseignement.

(Kuiv)

France 2 diffuse mardi soir un documentaire sur le fonctionnement de la Direction générale de la sécurité extérieure.

« La DGSE est une entreprise composée de gens ordinaires pour mener des missions extraordinaires, avec des moyens exceptionnels. » C’est ainsi que Bernard Emié, ancien directeur général de la sécurité extérieure, décrit cette organisation qu’il a dirigée de 2017 à janvier 2024. Popularisée par la série télévisée Le Bureau des Légendes, cette structure est chargé de mener des opérations clandestines hors du territoire français afin de protéger les intérêts de la nation.

Le documentaire DGSE : la fabrique des agents secretssigné Théo Ivanez et Jean-Christophe Notin, qui avaient consacré un livre à ce sujet, est diffusé mardi 9 avril à 21h10 sur France 2. Pour la première fois, ce temple du secret a permis à une équipe de télévision d’y pénétrer pendant plusieurs semaines. Le film dresse un panorama des différentes activités de la DGSE et donne lesparole à de nombreux agents actifs. Sortis du silence que leur procure leur activité, ils expliquentsous couvert d’anonymat, leur recrutement, leurs motivations, leurs fonctions et la difficulté, parfois, d’exercer deux activités en même temps.

« La DGSE est un service qui agit aussi dans la clandestinité », révèle Bernard Emié dans le documentaire. Cela veut dire qu’il faut inventer des existences, des légendes, un passé, un métier pour nos agents. Tout cela est une construction que je qualifierais d’orfèvrerie clandestine. » Le département de recherche et d’exploitation est l’unité la plus secrète et la plus compartimentée de l’institution. Il opère à l’étranger, va « là où les autres ne peuvent pas aller » et utilise des agents dont la vie doit être façonnée et réécrite : des légendes et des couvertures sont ensuite développées afin de préserver la sécurité et la marge de manœuvre des espions.

Les vies divisées des agents de renseignement

Mélonoé est devenue agent de cette unité clandestine, presque malgré elle. Chercheuse de formation, elle a été recrutée à l’issue d’un colloque. « Un bon manipulateur a trouvé les mots justes pour m’intéresser. Et en fait, c’était facile parce que c’est tellement extraordinaire. explique-t-elle dans le documentaire. Elle intègre rapidement ce service ultra-secret de la DGSE, sans jamais mettre les pieds au siège du service. « Même les gens au sein de l’entreprise se demandent : « Qu’est-ce que cette petite unité ? (…) Il y a bien une sorte de boîte noire dans la boîte noire », dit Mélonoé dans le film. Après avoir pris une nouvelle identité, elle crée une entreprise, avec de vrais statuts, de vrais bureaux et de vrais clients.

« Le clandestin, ce qui nous intéresse, c’est ce qu’il est aujourd’hui. Mais le travail qu’il accomplit aujourd’hui ne sera qu’une couverture. Son véritable travail sera clandestin pour la DGSE.

Franck, expert en intelligence humaine

Dans le documentaire « DGSE : la fabrique des agents secrets »

L’entreprise, créée de toutes pièces et ayant une existence parfaitement légale, sert à infiltrer certains pays et à approcher des personnes spécifiques. Les salariés ne sont pas informés que le véritable objectif de leur entreprise est de collecter des informations.

Un documentaire donne pour la première fois la parole aux agents du renseignement de la DGSE.

Les difficultés de garder les espions sous terre

Un documentaire donne pour la première fois la parole aux agents du renseignement de la DGSE.

(Kuiv)

« Ce qui assure la sécurité du montage, c’est le fait qu’absolument personne ne sait que tout cela est une structure ex nihilo », explique Mélonoé, qui aborde également la difficulté de gérer deux fonctions distinctes.

« Nous avons en réalité deux métiers. C’est-à-dire que notre vie est partagée entre cette structure de couverture, où nous devons faire notre comptabilité, et toute l’autre partie, où nous travaillons avec les analystes (…) pour comprendre quels sont les besoins de l’entreprise, qui nous devrions target(…) C’est intellectuellement lourd. »

Mélonoé, agent de l’unité clandestine

Dans le documentaire « DGSE : la fabrique à agents secrets »

Mais au-delà de ces difficultés à jongler entre couverture et mission initiale, les nouvelles technologies peuvent mettre en péril l’identité de ces agents clandestins. « L’un des talons d’Achille est la biométrie. Si nous recrutons un individu qui a visité certains pays et qui a laissé des traces biométriques comme une identité réelle, nous ne pouvons pas le renvoyer comme une identité fictive. souligne Franck, expert en intelligence humaine. Cela remet en question et relativise la personnalité même des agents, leur recrutement et les besoins précis de la DGSE. « Réaliser des actions opérationnelles dans la vie normale est l’avenir du renseignement, dit Alexandre, directeur et ancien chef de la lutte contre le terrorisme. C’est être banal, c’est ne pas être secret (…) Et donc, c’est avoir un comportement numérique, physique qui est banal, qui est celui de la couverture que vous avez.  »


Le documentaire DGSE : la fabrique des agents secrets, réalisé par Jean-Christophe Notin et Théo Ivanez, est diffusé mardi 9 avril à 21h10 sur France 2 et sur la plateforme france.tv.

Cammile Bussière

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