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A13 : après une semaine de fermeture, les automobilistes de l’ouest parisien au bord de la crise de nerf

« C’est l’enfer ! » Au volant, coincés dans les embouteillages à perte de vue, les automobilistes de l’ouest parisien tentent de garder leur calme. Ils klaxonnent dès qu’un feu passe au vert au loin, mais à chaque carrefour il y a un embouteillage, depuis vendredi dernier et la fermeture de l’A13 pour des raisons de sécurité. Tout le secteur de la N118 entrant dans Paris est complètement saturé.

« Je viens d’arriver de Meudon et j’ai déjà mis une vingtaine de minutes pour parcourir 800 mètres », résume un réparateur d’ascenseurs. « On a hâte de savoir quand il sera de nouveau opérationnel ! » Exactement, un nouveau point de situation est prévu ce vendredi après-midi par la Direction régionale des routes d’Ile-de-France, avec, peut-être, un ajustement de la date de réouverture. Pour l’instant, la portion reste fermée au moins jusqu’au 1er mai.

« Ce matin, j’ai battu des records, je suis parti à 7h15 et il me faudra 2 heures pour rejoindre le 16ème arrondissement »

« La fermeture de l’A13, évidemment, déporte tout le monde vers le sud-ouest et là vraiment, c’est une catastrophe, il y a beaucoup de bouchons depuis la semaine dernière. » explique à France Bleu Paris un commercial de Versailles, en route vers la capitale mais arrêté cinq minutes au carrefour du pont de Billancourt, à Issy-les-Moulineaux. « Ce matin surtout, je bats des recordsnote-t-il encore sur son GPS. Je suis parti à 7h15 et il me faudra plus de 2 heures pour rejoindre le 16ème arrondissement, donc Je continue de discuter avec mes rendez-vous pour leur dire que malheureusement, je serai en retard.

Dans la voiture voisine, le chauffeur confirme que les itinéraires alternatifs sont tous pris d’assaut. « Je viens d’Antony et c’est pour éviter la N118 que je suis ici, mais je ne suis pas le seul à avoir évidemment eu cette idée de détour », il rit, avec philosophie.

Le train ou le vélo plutôt que la voiture

Même sort pour le conducteur derrière : « Je viens de Clamart et je vais travailler à Issy-les-Moulineaux, normalement c’est 25 minutes, mais ici c’est plutôt 50 minutes, le double », se désole un quinquagénaire qui va passer le cap : « Je vais bientôt aller travailler à vélo, ce sera plus facile. »

« Depuis trois jours, je prends le train. »explique un employé du 15e arrondissement. « Mais aujourd’hui, je n’avais pas le choix, j’avais besoin de ma voiture« , regrette cet habitant de Meudon.

Même difficulté le soir dans le sens des retours

Et pour tout le monde, ce sera la même chose ce jeudi soir, dans l’autre sens de circulation. « Hier, j’ai mis 2h40 pour rentrer à la maison au lieu des 17 minutes habituelles« murmure une autre automobiliste qui n’a eu d’autre choix que de remonter dans sa voiture ce matin.

« C’est horrible, horrible, horrible »désespère une jeune femme coincée dans les embouteillages jusqu’à 20h30 tous les soirs cette semaine.

Cammile Bussière

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