De nouveaux responsables israéliens affirment que Netanyahou torpille l’accord sur la prise d’otages
« Si vous ne voulez pas d’accord, autant le dire », auraient dit vendredi soir le chef du Shin Bet et le chef du Mossad à Benjamin Netanyahou, qu’ils accusent à leur tour, après Benny Gantz et Gadi Eisenkot, de ne pas vouloir d’accord avec le Hamas. Des fuites qui corroborent les propos tenus dimanche par Joe Biden à Netanyahou, lorsque le Premier ministre lui a dit qu’il « avançait dans les négociations » : « Arrêtez de me faire marcher », a répondu Biden.
Le chef du Shin Bet, Ronen Bar, a également directement interpellé le Premier ministre, lui demandant de clarifier ses véritables intentions. « Nous avons le sentiment que vous ne voulez pas que le plan soit sur la table. Si c’est le cas, dites-le nous », aurait-il déclaré. Le chef du Mossad, Dadi Barnea, a quant à lui mis en garde contre les conséquences d’un retard prolongé, suggérant que l’opportunité de libérer les otages pourrait disparaître.
Le ministre de la Défense Yoav Gallant n’a pas mâché ses mots, toujours en privé, accusant Netanyahou de prendre des décisions motivées par des considérations étrangères à l’intérêt national. Netanyahou aurait informé son entourage de son désir de remplacer Gallant et d’attendre le bon moment.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour demander à ces responsables de rompre leur silence, quitte à démissionner. Des rumeurs circulent sur une possible déclaration publique imminente d’un haut responsable qui révélerait la vérité sur l’obstruction de Netanyahu à un accord de prise d’otages. Pour de nombreux analystes, signer un accord maintenant, en plus de libérer les otages, pourrait éviter à la région un conflit majeur.