Nouvelles sportives

Daniel Riolo stupéfait par une archive de Deschamps prônant le jeu en 2008

After Foot a diffusé une archive de Didier Deschamps, alors consultant RMC, déplorant l’absence de prise de risque et de jeu des Bleus à l’Euro 2008. Daniel Riolo, journaliste de l’émission, n’est pas revenu.

Malgré la large victoire contre Israël (1-4) jeudi en Ligue des Nations, l’équipe de France a laissé une image mitigée de sa prestation. Ce qui a une nouvelle fois alimenté les débats de l’After Foot sur le jeu trop prudent et défensif prôné par Didier Deschamps. Une démarche relativisée par la diffusion d’une archive du programme remontant à l’Euro 2008 après la défaite de la France face aux Pays-Bas (1-4) en phase de poules. Alors consultant pour RMC Sport, Didier Deschamps déplorait le manque de prise de risque et le jeu des Bleus de Raymond Domenech.

« Il est totalement opposé à son discours qui est uniquement axé sur les résultats »

Dans ces archives, Daniel Riolo rappelait que Marcelo Lippi avait remplacé un milieu de terrain par un attaquant alors que l’Italie menait en demi-finale de la Coupe du monde deux ans plus tôt. Une démarche audacieuse à l’image de celle de Marco van Basten, alors sélectionneur des Pays-Bas contre la France en 2008. « C’est tant mieux, Daniel », a répondu Didier Deschamps. « Cela veut dire que celui qui prend des risques est récompensé. C’est toujours comme ça. En Ligue des Champions, si tu ne joues pas, tu ne passeras pas. À un moment donné, il faut penser à créer des problèmes chez l’adversaire. Tu peux se contenter de se qualifier pour un huitième ou un quart avec un peu de réussite, mais au bout d’un moment, si on n’entre pas sur le terrain en cherchant à créer des problèmes à l’adversaire, on ne peut pas, ça ne marche pas à un moment donné. , c’est le talent de l’autre côté qui fera la différence et c’est ce qui s’est passé ce soir. »

Seize ans plus tard, Daniel Riolo ne peut revenir de cette vision en totale contradiction avec le jeu mis en place par Didier Deschamps en équipe de France, selon lui. « C’est étonnant, incroyable », a réagi le journaliste et éditorialiste de RMC. « Je vois que je n’ai pas beaucoup varié dans mon discours et dans ce que j’aime dans le football. C’est incroyable ce qu’il dit. Le discours est fou. La plupart ont les mêmes idées avant et après. »

« On parle de vision du football, c’est quand même étonnant », explique-t-il. « Il relativise même le fait d’aller en 8ème, quart ou mi-temps, le fait de faire avancer la compétition, c’est totalement à l’opposé de son discours qui est uniquement axé sur le résultat. Il dit : ‘il faut que tu crées, que tu poses des problèmes à l’adversaire pour avancer et construire quelque chose qui va au-delà du passage d’un tour’ Alors que c’est exactement ce qui lui a fait après, ce qu’il y critique. C’est étonnant d’entendre ça et de voir ce qu’il a ensuite construit à l’OM et en équipe de France. Les archives sont folles. Il ne nous parle plus et il ne viendra pas analyser ça avec lui. … »

« Il y a plein d’entraîneurs qui disent des choses (en tant que consultants) et essaient de les faire lorsqu’ils dirigent une équipe », ajoute-t-il. « Là, il défend une vision proche des Pays-Bas qui s’oppose à sa culture. J’adore ce passage, j’ai dû l’écouter deux fois, je n’y croyais pas. Poser des problèmes à l’adversaire n’est pas dans son logiciel. Il veut d’abord bien défendre, ne pas rater la passe, le geste défensif se tromper. Il veut d’abord mettre en place le discours.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
Bouton retour en haut de la page