Daesh reconnaît l’arrestation des quatre jihadistes à l’origine de l’attaque, un neuvième suspect en détention
Dans son édition du jeudi publiée vendredi à l’aube, al-Nabaa, l’hebdomadaire de l’organisation jihadiste, confirme que « quatre combattants, qui sont des soldats du califat », ont attaqué la salle dans la banlieue de Moscou.
Un neuvième suspect, Nazrimad Loutfoulloï, a été placé en garde à vue ce vendredi, a annoncé le service de presse de la justice de Moscou. Il est originaire du Tadjikistan, une ancienne république soviétique d’Asie centrale, tout comme les agresseurs présumés. Les autorités n’ont pas précisé le rôle qu’on lui reproche mais il est accusé de « terrorisme » comme les quatre agresseurs présumés, un crime passible de la prison à vie. Sa détention provisoire dure au moins jusqu’au 22 mai.
Poursuite en voiture
Trois d’entre eux ont utilisé des mitrailleuses tandis que le quatrième était responsable de provoquer un incendie, selon al-Nabaa, publié sur les chaînes de l’application Telegram du groupe jihadiste. Les assaillants ont ensuite été la cible d’une « course-poursuite » menée par les forces terrestres et aériennes, qui s’est soldée par leur « encerclement » dans une forêt.
L’attentat, le plus meurtrier de ces vingt dernières années en Russie, a fait au moins 143 morts et 360 blessés, dont des enfants. Les autorités russes avaient précédemment signalé l’arrestation de 11 personnes, dont les quatre agresseurs présumés. Huit ont été inculpés et placés en détention.
Jeudi, la Commission d’enquête russe, l’organisme chargé des principales enquêtes criminelles, a affirmé que les auteurs de l’attaque avaient des « liens avec des nationalistes ukrainiens » et avaient reçu de « importantes » sommes d’argent de l’Ukraine.