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«coup fatal» à l’ennemi, promis par Kim Jong-un en cas de provocation

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un visite une université militaire à Pyongyang, en Corée du Nord, le 10 avril 2024.
STR/AFP

Après la défaite écrasante du parti au pouvoir aux élections sud-coréennes, Kim Jong-un s’est dit prêt à mobiliser « tous les moyens en sa possession » contre l’ennemi en cas de provocation.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s’est engagé à porter un « coup fatal » aux ennemis de son pays, a rapporté jeudi l’agence d’État KCNA, alors que le parti au pouvoir en Corée du Sud a subi une défaite écrasante aux élections législatives. Corée du Nord « portera sans hésiter un coup fatal à l’ennemi en mobilisant tous les moyens en sa possession » en cas de provocation, a déclaré Kim Jong-un, selon KCNA. Il a fait ces remarques lors de sa visite à l’Université militaire et politique Kim Jong-il le 10 avril, le jour même des élections législatives en Corée du Sud, a indiqué la même source.

« Le moment est venu de se préparer plus que jamais à la guerre »a-t-il également déclaré, ajoutant que son pays devait « être plus fermement et pleinement préparé à une guerre qui doit être gagnée sans faute, et pas seulement à une guerre éventuelle ». Depuis début 2024, la Corée du Nord a désigné Séoul comme son « ennemi principal »agences fermées dédiées au dialogue intercoréen et menacées d’entrer en guerre pour toute violation de son territoire « ne serait-ce que de 0,001 millimètre ». Des images partiellement floues publiées par KCNA montrent Kim Jong-un, entouré d’officiers de l’armée, inspectant ce qui semble être une représentation miniature de la capitale sud-coréenne, Séoul, ainsi que plusieurs cartes de différentes régions de la péninsule.

Yoon Suk Yeol en difficulté

Le résultat des élections législatives a été désastreux pour le président Yoon Suk Yeol, qui a adopté une ligne dure envers le Nord, détenteur de l’arme nucléaire, tout en améliorant ses relations avec Washington. Ce revers le met également dans une mauvaise position pour les trois années restantes de son mandat. Le Parti démocrate (PD, centre gauche), principal parti d’opposition, qui a remporté une large victoire, est favorable à une approche moins agressive à l’égard de Pyongyang.

Ce résultat est une bonne nouvelle pour Kim Jong-un, surtout dans la perspective du retour au pouvoir de l’ancien président américain Donald Trump en novembre, selon les analystes. Les experts estiment que M. Trump, qui a tenu des sommets historiques mais finalement infructueux avec M. Kim au cours de sa présidence, pourrait favoriser un rapprochement avec Pyongyang s’il retournait à la Maison Blanche.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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