Divertissement

Coup de tonnerre dans le monde de la mode : John Galliano quitte Margiela

John Galliano à l’after-party de la soixante-quatrième cérémonie des Evening Standard Theatre Awards (Londres, 18 novembre 2018, Londres)
Dave Benett/Getty Images

Le créateur anglais John Galliano, directeur artistique de Margiela depuis dix ans, quittera ses fonctions à l’automne prochain.

Le monde de la mode adore les rumeurs. Certaines sont drôles, déroutantes ou fantaisistes. D’autres sonnent juste. C’est le cas de la dernière en date, concernant le départ de John Galliano de la maison Margiela à l’automne prochain. Elle circule depuis quelques mois, depuis que le créateur anglais aux 1,6 million d’abonnés a supprimé tous les posts de son compte Instagram. Le site FashionNetwork le confirme cette fois-ci avec fermeté, dans un article qui vient d’être publié, expliquant que : « Selon des sources bien informées, John Galliano a décidé de ne pas renouveler son contrat avec la maison Margiela, malgré les demandes répétées du propriétaire de la marque, Renzo Rosso, qui souhaitait que le créateur d’origine britannique continue à occuper son poste pendant plusieurs années. »

Après l’avoir imaginée à la place de Virginie Viard, qui a quitté la direction artistique de Chanel en juin dernier, puis de Maria Grazia Chiuri qui bat des records de ventes pour ses collections chez Dior, Fendi fait désormais parler d’elle comme la potentielle future maison de John Galliano. Sylvia Fendi dirige les collections femme et Kim Jones, les collections homme depuis 2020, mais sans le succès escompté. La flamboyante maison italienne connue pour son luxe joyeux correspondrait, il est vrai, parfaitement à la créativité débordante du créateur.

L’un des mannequins du défilé haute couture Margiela Automne/Hiver 2024 sous le Pont Alexandre-III (janvier 2024, Paris)
Lancement de la métrique

Le créateur a, il faut le dire, fait preuve d’une capacité d’adaptation assez étonnante. Il y a dix ans, en octobre 2014, lorsqu’il a pris les rênes de Margiela, personne ne pensait qu’il avait sa place au sein de cette maison réputée pour sa discrétion, d’abord peu compatible avec sa folie artistique. Galliano se remettait d’une période de trois ans et demi en pleine nature, hormis un bref passage chez Oscar de la Renta. Il avait été renvoyé de la maison Dior, où il avait travaillé pendant une décennie, dessinant des collections inoubliables de beauté et d’émotion, après avoir été reconnu coupable d’avoir proféré des insultes racistes et antisémites alors qu’il était ivre à la terrasse d’un café parisien, La Perle. Un épisode qui allait à juste titre ternir sa carrière à jamais.

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Petit à petit, l’Anglais né à Gibraltar a su à nouveau faire ses preuves, en restant dans l’ombre, respectant ainsi l’identité de Margiela, dont le fondateur, le Belge Martin Marigiela, ne s’est jamais mis en avant, préférant montrer ses équipes. Avec sa dernière collection, qui a défilé sous le Pont Alexandre-III dans un décor de bistrot recréé à la Belle Époque, Galliano a sans doute signé l’un de ses plus beaux chefs-d’œuvre. Ses vêtements, ses accessoires, notamment les corsets, mais aussi la mise en scène façon film noir, ou encore le maquillage de Pat McGrath, qui couvrait le visage des mannequins comme de la porcelaine, a laissé des traces et inspiré plus d’une tendance TikTok. Ce spectacle magistral, qui lui a valu une standing ovation comme on en voit rarement, a sonné comme l’acmé de son travail pour cette maison. Une forme d’adieu qui peut aussi être très réussie.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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