Condamnation à perpétuité irréductible pour l’agresseur du mari de Nancy Pelosi
David DePape, un citoyen canadien fan de théories du complot, a violemment attaqué Paul Pelosi à coups de marteau en octobre 2023.
L’agresseur qui a attaqué à coups de marteau le mari de Nancy Pelosi, l’ancienne leader démocrate de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, a été condamné mardi à la prison à vie par un tribunal californien, selon des médias américains. David DePape avait déjà été condamné à 30 ans de prison à l’issue de son procès fédéral en mai. Cette nouvelle peine, qui s’ajoute à la première, conclut son procès dans l’État de Californie, où il était poursuivi pour des chefs d’accusation légèrement différents. Cela intervient exactement une semaine avant une élection présidentielle extrêmement tendue entre Donald Trump et Kamala Harris aux États-Unis.
David Depape a été plongé dans une conspiration en ligne et est entré dans le domicile du couple à San Francisco en octobre 2022, quelques semaines avant les élections américaines de mi-mandat. Ce menuisier canadien, ancien militant naturiste, avait fracturé le crâne de Paul Pelosi, après avoir demandé : « Où est Nancy? ». Nancy Pelosi était à l’époque la troisième personnalité de l’État, en tant que présidente de la Chambre des représentants, et était régulièrement la cible de théories complotistes alimentées par l’extrême droite.
Un procès sur fond de complotisme
David DePape a admis aux enquêteurs qu’il prévoyait de « casser les rotules » de l’élu si elle n’a pas admis le « mensonges » du camp démocrate. Paul Pelosi avait réussi à alerter la police, intervenue à la dernière minute. L’attaque a été filmée par la caméra piéton des policiers. Avant sa nouvelle condamnation mardi, David DePape a lu une longue déclaration complotiste, accusant notamment le gouvernement américain d’avoir lui-même organisé les attentats du 11 septembre 2001, selon le Chronique de San Francisco.
Il s’est également rebellé contre le « rituels de meurtre magiques et maléfiques » en Amérique, selon le journal. Il n’a pas présenté ses excuses à la famille Pelosi et ses avocats envisagent de faire appel. L’année dernière, le procureur général américain Merrick Garland a brandi sa condamnation fédérale comme un avertissement à ceux qui envisagent la violence politique. « Dans une démocratie, nous votons, nous défendons et nous débattons pour obtenir le résultat politique que nous souhaitons. Mais la promesse d’une démocratie est que nous n’utilisons pas la violence pour influencer le résultat.a-t-il insisté dans un communiqué.