Comment les frasques de Jean Lefebvre ont perturbé le tournage d’On a retrouvé la 7ème compagnie
En 1973, Robert Lamoureux réalise Mais où est passée la septième compagnie ?une comédie culte qui attire près de quatre millions de curieux dans les salles obscures. Elle raconte l’histoire de Pithivier, Tassin et Chaudard, un trio pas toujours très brillant, qui parviennent à s’évader lorsque leur régiment est fait prisonnier par les Allemands. Le succès de ce premier volet est tel qu’un deuxième sort en 1975. La 7e compagnie a été retrouvéediffusé le mercredi 17 juillet 2024 à 21h10 sur TF1, offre de nouvelles aventures rocambolesques à nos trois amis. Mais cette fois, à la place d’Aldo Maccione, qui avait prêté ses traits au soldat Tassin dans le premier film, c’est Henri Guybet qui endosse le rôle. Et l’acteur, qui apparaissait ces dernières années dans Les vieux fourneaux (2018), n’hésite pas à raconter les coulisses parfois mouvementées du tournage.
Aldo Maccione insupportable sur le tournage de Mais où est passée la Septième Compagnie ?
Pourquoi Aldo Maccione n’est-il pas de retour dans cette suite qui a déjà réuni 3,7 millions de spectateurs ? Personnage clé du premier film, il aurait été ingérable sur le tournage. Selon D’abord, « Son passe-temps favori sur le plateau – faire des blagues et provoquer des éclats de rire répétés sur le plateau – avait tendance à taper sur les nerfs de Robert Lamoureux. ». Mais outre ses frasques, il semble que ce soit pour une question d’argent que l’acteur ait décidé de quitter le casting… « Suite au succès du premier épisode, l’acteur révélé deux ans plus tôt par Claude Lelouch « Le Voyou va tenter de renégocier son salaire à la hausse. Poiré et Gaumont resteront inflexibles »expliquent nos confrères. Alors que Jean Lefebvre (Pithivier), Pierre Mondy (Chaudard), Robert Lamoureux lui-même, et Pierre Tornade reprennent leurs rôles, Aldo Maccione, lui, poursuit sa carrière dans d’autres genres. Il tourne pour Claude Zidi, Pierre Richard, Georges Lautner et chante, cédant sa place dans la septième compagnie à Henri Guybet. Qui dira aussi que lui-même n’était pas convaincu par le projet avant de le rejoindre.
Henri Guybet raconte les frasques de Jean Lefebvre sur le tournage de Nous avons trouvé la 7e compagnie
« À l’époque, je pensais que les couvertures ne fonctionnaient pas.il explique à nos collègues de Star de la télé. Mais je pensais que c’était l’œuvre de Robert Lamoureux, un homme que j’admirais. Et puis il y avait des épées autour de moi, Jean Lefebvre et Pierre Mondy« . Il a ensuite accepté de participer au film et se souvient avec nostalgie des moments passés avec ses camarades de casting. Dans une interview accordée à Télé-Loisirs En 2020, il a déclaré : « On a dit et fait beaucoup de bêtises. C’était génial, je réalisais mes rêves d’enfant. Comme conduire une locomotive ! (…) On était comme des enfants qui jouaient aux indiens et aux cow-boys. ». Mais d’autres acteurs préféraient des jeux plus adultes. « Jean (Lefebvre, ndlr) avait une passion sans limite pour une maîtresse qui vous coûte une fortune : le jeu. Dès qu’il trouvait un casino, il y passait la nuit. Les casinos ferment à 4 heures du matin. Se coucher à 4 heures du matin quand il faut se lever à 9 heures, la nuit est courte ! (Il rit.) Tu ne connais pas toujours ton texte ! Cela a bien agacé Robert Lamoureux qui l’a réprimandé. Mais Jean, lui, il s’en fichait, il laissait passer l’orage… » Une déclaration qu’Henri Guybet avait déjà faite trois ans plus tôt à Star de la télé : « Parfois, il quittait le casino à 4 ou 5 heures du matin pour commencer le tournage à 9 heures. Il avait du mal à être là, il n’avait pas fini sa sieste ! Un accident qui n’a pas empêché le deuxième film d’être un succès et d’inspirer Robert Lamoureux La Septième Compagnie au clair de lune en 1977.