Nouvelles locales

Chefs d’Etat en rang en Italie, c’est peut-être un détail pour vous…

En arrière-plan de la photo, le 14 juin 2024, à Borgo Egnazia, près de Bari, en Italie : Charles Michel, Rishi Sunak, Fumio Kishida, Narendra Modi, Olaf Scholz, Ahmed Hachani, Justin Trudeau et Ursula von der Leyen.  Au premier plan : Recep Tayyip Erdoğan, le pape François, Giorgia Meloni et Abdallah II.

Paire de manches

En avez-vous assez vu Emmanuel Macron ces derniers jours ? Cela tombe bien, sur cette photo prise au G7, le 14 juin à Borgo Egnazia, dans les Pouilles, le représentant français, comme quelques autres, a été sauvagement sorti du cadre, n’apparaissant, à l’extrême droite, qu’à travers le bout de manche de costume… Profitons donc de l’occasion pour voyager, avec les représentants respectifs du Vatican, de Turquie, d’Italie, de Jordanie, d’Angleterre, du Japon, d’Inde, d’Allemagne, de Tunisie, du Canada et d’Europe…

Fibre patriotique

Premier arrêt en Italie. Pour recevoir dignement ses invités, Giorgia Meloni, Première ministre et figure de l’extrême droite, portait un blazer en lin naturel sur un ensemble coloré. Mais d’où vient ce linge ? D’Irlande, où sont produits les draps lourds et rugueux ? De France, réputée pour son linge vosgien de grande qualité, au toucher souple mais non dénué de tenue ? Ou d’Italie, où le linge local est fluide, pour ne pas dire liquide ? Au vu des plis marquant les deux manches, il y a fort à parier que ces dernières, sur ce dossier aussi, ont pratiqué la préférence nationale.

Lire aussi le décryptage | Article réservé à nos abonnés Au sommet du G7, cohabitation tendue entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron

Boutons sacrés

Arrêtons-nous maintenant à côté, au Vatican. Sur cette image, le pape François porte une soutane comme vous en avez déjà vu des dizaines. Mais avez-vous déjà fait attention au nombre de boutons ? Compter. Trente sont visibles, trois sont cachés sous la ceinture. Trente-trois boutons donc, en référence à l’âge du Christ à sa mort. Ajoutons également que les robes des avocats, à l’origine membres du clergé, ont également toujours comporté trente-trois boutons.

Cou d’éclat

Passons maintenant à la Turquie. Ici, le président turc Recep Tayyip Erdoğan porte un costume sombre et une cravate rouge aussi terrifiante que celle que porte régulièrement l’empereur de l’inélégance, l’Américain Donald Trump. Dans l’ensemble, ce n’est probablement pas une coïncidence. Dans certains milieux, notamment les milieux d’affaires, les cravates rouges de ce style sont en effet qualifiées de « liens de pouvoir » et loué pour sa capacité à incarner un charisme extraordinaire. Conclusion ? Surtout, ne le portez jamais !

Lire aussi | Diplomatie : un G7 affaibli

Coiffant

Terminons notre tour du monde en Inde. Sous sa tunique, Narendra Modi, le Premier ministre indien, porte un churidar, ou encore des collants indiens traditionnels reconnaissables à leurs nombreux plis au niveau de la cheville. Objets de toutes les attentions, ces plis font, aux yeux des Indiens, la beauté des churidars, car ils ressemblent à une série de bracelets. Le mot « churidar » signifie même « comme des bracelets » en hindi… Tout cela a au moins le mérite de nous changer des costumes de Jonas d’Emmanuel Macron.

Réutiliser ce contenu

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page