Charles III dénonce la violence d’un « petit nombre » et appelle au « respect mutuel »
Alors que les tensions continuent de monter au Royaume-Uni après le meurtre à l’arme blanche de trois jeunes filles à Southport, lundi 29 juillet, le roi Charles III a condamné vendredi les violences d' »un petit nombre » de manifestants, tout en appelant au « respect mutuel ».
Depuis plus d’une semaine, le Royaume-Uni est plongé dans une spirale de violence, marquée par des affrontements entre la police et des manifestants anti-immigration, après le meurtre au couteau de trois jeunes filles à Southport, lundi 29 juillet, où l’assaillant était présenté, via de fausses informations, comme un demandeur d’asile musulman, alors qu’il était en fait né à Cardiff, au Pays de Galles.
Mais alors que la police est déployée dans les rues de Londres, le roi Charles III est revenu sur les récentes émeutes, attribuant la violence « à la délinquance de quelques-uns » et appelant au « respect et à la compréhension mutuels ».
C’est lors de conversations téléphoniques avec le Premier ministre britannique Keir Starmer et des chefs de police que le roi « a déclaré avoir été grandement encouragé par les nombreux exemples de l’esprit de solidarité qui a opposé l’agression et la délinquance de quelques-uns à la compassion et à la résilience du plus grand nombre », a déclaré à l’AFP un porte-parole de Buckingham Palace.
Des rassemblements dans plusieurs villes du Royaume-Uni
Cette intervention du roi Charles III, critiqué depuis 10 jours pour avoir gardé le silence sur ces émeutes, intervient deux jours après des rassemblements contre le racisme et l’islamophobie, qui ont eu lieu dans plusieurs villes du Royaume-Uni et ont rassemblé des milliers de Britanniques.
Mercredi 7 août, à Oxford, Birmingham, Bristol, Brighton, Liverpool, Sheffield et Newcastle, plusieurs voix se sont exprimées pacifiquement dans les rues contre les dérives racistes et islamophobes observées lors des rassemblements des derniers jours, qui ont conduit à l’arrestation de plus de 400 personnes.
Des tensions avaient néanmoins éclaté dans certains endroits, comme à Aldershot (sud de l’Angleterre), où la police était intervenue entre des manifestants pacifiques et un groupe de personnes criant « Arrêtez les bateaux », en référence aux migrants arrivant sur le territoire via la Manche.