Chakchouka, brandade de morue… On a goûté à ce que mangeront les athlètes des JO

L’immense restaurant du village olympique nourrira 15 000 athlètes lors des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques. Un premier aperçu des plats qui seront servis aux futurs champions.

Le « plus grand restaurant du monde » ouvrira bientôt ses portes au nord de Paris. La nef de la Cité du cinéma, autour de laquelle a été construit le village olympique, sera transformée en une immense cantine pour nourrir les 15 000 athlètes lors des prochains Jeux olympiques et paralympiques.

Au menu, c’est un véritable casse-tête : il faut pouvoir assurer des volumes considérables, tout en respectant les besoins nutritionnels du sport de haut niveau, sans bouleverser les habitudes culinaires (très) diverses des athlètes olympiques et paralympiques, qui proviendront du quatre coins du monde.

« Un lanceur de marteau ne mange pas comme un gymnaste », a souligné Franck Chanevas, directeur général France de Sodexo Live, la filiale événementielle de Sodexo.

Alors, que retrouvera-t-on dans les assiettes des champions ? Aux commandes, on retrouve le géant français de la restauration collective, Sodexo. Le groupe a donné ce mardi 30 avril, lors d’une conférence de presse à Paris, un premier aperçu des plats qui seront servis dans le village olympique, fruit de deux années de travail entre l’entreprise, les organisateurs et les nutritionnistes – menus systématiquement approuvés. par le CIO. Plus de 500 recettes différentes seront servies au restaurant principal. Avec ses 3 500 places, il assurera un service 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.

Cette gigantesque cantine sera divisée en différents quartiers. Chaque quartier sera affecté à une thématique géographique – France, Afrique-Caraïbes, Asie, Cuisines du monde – pour permettre aux sportifs de retrouver facilement leurs repères culinaires à leur arrivée à Paris, qu’ils soient italiens, chinois ou péruviens. Deux quartiers seront par exemple dédiés à la thématique asiatique. Chaque quartier sera organisé de la même manière : stand de salades, stand de grillades, plats du jour et pâtes, stand de soupes, stand de fromages, stand de crèmerie, bar à desserts, stand de boulangerie et stand de fruits.

40 plats chaque jour

Les sportifs pourront choisir chaque jour entre 40 plats principaux, répartis entre les différents quartiers, sur un total de 120 recettes qui se relayeront au fil des semaines (un tiers des plats seront d’ailleurs végétariens). Sous le thème de la France, vous pourrez manger un bourguignon végétarien ou une brandade de morue. Pour l’Asie, ce sera du porc haché au basilic thaï ou du chou-fleur au curcuma. Côté afro-antillaise, on retrouvera la shakchouka ou les crevettes sautées. Enfin, côté cuisine du monde, ce sera l’agneau à la menthe ou la moussaka végétale.

L’offre se veut la plus flexible possible pour s’adapter à chacun, quelle que soit la discipline sportive. Au-delà des considérations culturelles, c’est avant tout une question sportive. Un athlète ne mangera pas de la même façon lors de l’entraînement avant la compétition, le jour de la compétition ou pendant la période de récupération après la compétition. De même, une équipe de football qui joue un seul match dans la journée n’aura pas les mêmes besoins nutritionnels qu’un athlète solitaire qui réalise plusieurs performances successives dans la même journée.

«On fera des petits repas et le sportif viendra prendre ce dont il a spécialement besoin», explique le chef Stéphane Chicheri, qui a participé à l’élaboration des menus.

A côté de chaque plat, avant de le servir, les sportifs auront accès aux valeurs nutritionnelles (calories, graisses, protéines, glucides, fibres…) et allergènes (gluten, sulfites, lait, cacahuètes…) du plat, ainsi que d’autres informations nécessaires (végétarien, sans gluten). De quoi composer votre repas.

Des recettes « signatures »

A l’extérieur du grand restaurant, un autre espace de restauration de type food court sera dédié aux plats « plaisir ». Ouvrant sur une grande terrasse, il proposera chaque jour une recette « signature » composée par l’un des cinq chefs partenaires de Sodexo Live, limitée à 600 places par jour.

Il s’agit cette fois d’un format dégustation, sans contrainte nutritionnelle sportive particulière, chargé plutôt de valoriser le savoir-faire gastronomique français – le chef du jour animera le service. Pour rester dans la thématique tricolore, il y aura également un terrain de pétanque et un atelier boulangerie.

Parmi les plats que l’on retrouvera pendant les Jeux : poulet tandir (par le chef Akrame Benallal), croissant à l’œuf poché à la crème d’artichaut, à la truffe et copeaux de fromage de brebis (par la chef Amandine Chaignot), merlu « de nos côtés » fumé et brûlé au sel avec du tapioca lié dans un bouillon de légumes (par la chef Alexandra Mazzia), de la salade de pain « comme almado » (par le chef Stéphane Chicheri) ou encore du zaatar de patate douce et chimichurri houmous (par le chef Charles Guilloy).