« C’était inattendu » : des prisonniers russes racontent l’incursion ukrainienne dans la région de Koursk
Deux semaines après l’incursion de l’armée de Kiev dans la région de Koursk, des centaines de Russes ont été capturés.Certains d’entre eux ont pu raconter le choc avec lequel ils ont vécu l’arrivée des troupes ukrainiennes.
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Guerre en Ukraine : après deux ans et demi de guerre, incursion sur le territoire russe
« Tout était normal, tout allait bien. Et puis ce moment inattendu a tout changé.« . A l’image de ce conscrit de 22 ans avec qui l’AFP a pu s’entretenir, des centaines de Russes sont désormais aux mains de l’armée de Kiev. Leur point commun : le sentiment de surprise qui s’est emparé d’eux il y a deux semaines lorsque 12 000 soldats ukrainiens ont franchi la frontière pour pénétrer sur le sol russe. Du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale.
« C’était inattendu« , a répété le jeune soldat, qui effectuait son service militaire depuis 10 mois au moment de sa capture. Il dit qu’il attend désormais »être échangé pour rentrer chez soi, être réuni avec (sa) famille« Un autre détenu, un garde-frontière de 42 ans, a déclaré avoir été capturé le premier jour de l’offensive. « L’encerclement était total, il n’y avait aucune possibilité de percer. La décision fut donc prise de se rendre. »a-t-il déclaré, ajoutant qu’il souhaitait également être échangé. « C’est ce que j’espère le plus, bien sûr. »
« C’était la panique »
« C’était comme pendant la Seconde Guerre mondiale, notre commandant nous criait : « Pas un pas en arrière ! »« , a témoigné le Le dimanche Smakilo, un soldat qui partage sa cellule avec 14 autres jeunes soldats. Comme lui, la plupart des prisonniers n’étaient pas dans la région de Koursk en vue d’entrer sur le théâtre des opérations. « Nous étions à la frontière pour faire notre service militaire« , a déclaré un appelant à Infos sur la France. Le 6 août, « Les missiles sont tombés, puis nous avons entendu les Ukrainiens arriver, les chars, les soldats. Nous nous sommes tous dispersés dans les bois, c’était la panique. Nous nous sommes cachés pendant quatre jours sans manger. Et puis les Ukrainiens nous ont trouvés. Nous avons crié : « Nous nous rendons ».« , dit le jeune homme.
Selon Volodymyr, directeur adjoint d’un établissement où ils sont détenus dans la région de Soumy, les prisonniers ont d’abord été «peur de tout« , s’attendant à être maltraités en détention. Puis ils ont fini par « renaître« et leur état psychologique est »stabiliser« , assure-t-il. »Sur le champ de bataille, ils sont des soldats détestés (par les Ukrainiens), mais une fois capturés, ils deviennent des gens ordinaires.« , poursuit Volodymyr.
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Selon Kiev, plusieurs centaines de militaires russes se sont rendus depuis le début de l’offensive, mais leur nombre exact n’a pas été révélé.fonds d’échange« dont le président Volodymyr Zelensky s’est vanté, affirmant qu’il comptait sur un échange »à court terme« contre des soldats ukrainiens faits prisonniers par Moscou ».Cette opération est devenue notre plus gros investissement dans le processus de libération des Ukrainiens détenus en Russie. » dit-il joyeusement.
Une source au sein des services de sécurité ukrainiens (SBU) a rapporté la semaine dernière à l’AFP la capture de 102 soldats russes en une seule journée, soit la plus importante capture en une seule fois. Un chiffre encore loin de celui avancé par Moscou : selon une estimation du président Vladimir Poutine en juin dernier, la Russie détiendrait près de 6.500 prisonniers de guerre ukrainiens.