Cet important équipementier veut vendre trois de ses usines françaises
Valeo recherche des repreneurs pour deux usines françaises et un centre de recherche, qui emploient un millier de personnes.
Les temps sont durs pour les équipementiers automobiles. Après l’annonce de la fermeture d’une usine Bosch en Haute-Savoie en fin d’année, l’équipementier automobile Valeo a confirmé en début de semaine sa recherche de repreneurs pour deux de ses usines ainsi qu’un centre de recherche en Francetouchant près d’un millier de salariés.
Cela concerne les sites de L’Isle-d’Abeau (Isère), de La Suze (Sarthe) et de La Verrière (Yvelines).
Le ralentissement de la production automobile fait des ravages dans les usines
L’usine de L’Isle-d’Abeau, qui emploie 350 personnes, s’est progressivement reconvertie de la production de démarreurs à des systèmes hybrides, dont un moteur électrique avec son système électronique. Cependant, malgré l’augmentation des ventes de voitures hybrides, cette technologie « n’a pas rencontré son marché » et l’usine n’a plus de commandes, a expliqué un porte-parole de Valeo.
L’usine de La-Suze-sur-Sarthe, qui emploie 270 personnes, produit des systèmes de gestion de température pour moteurs thermiques et électriques. Or, le ralentissement de la production automobile européenne a mis ce site en difficulté, selon le même porte-parole.
Le centre de recherche et développement de La Verrière, qui emploie 500 personnes, a déjà vu une partie de ses effectifs réduits suite au plan de suppressions d’emplois annoncé en janvier par Valeo. Le porte-parole du groupe a indiqué que ce site est « ancien » et nécessiterait « plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement pour le moderniser »Valeo a souligné sa volonté de maintenir ses efforts de recherche et développement. Les salariés du centre de La Verrière pourraient être transférés vers d’autres sites du groupe en Île-de-France.
Acheteurs ou fermeture ?
Cette annonce intervient un contexte de fermetures d’usines et de licenciements croissants chez les équipementiers en Francede l’entreprise de roues Imperiales Wheels (Indre) à l’emboutisseur MA France en Seine-Saint-Denis. Le délégué syndical FO, Bertrand Bellanger, a vivement critiqué Valeo, accusant l’entreprise d’avoir choisi « la solution la plus simple »ou la fermeture d’usines, au lieu de contribuer à l’écosystème électrique en France. « C’est trop facile de dire que c’est la faute des constructeurs et de l’électrification de l’automobile : on est dans une accélération hallucinante des profits »a-t-il déclaré.
Conformément à la loi Florange, Valeo est tenu de rechercher des repreneurs pour ces sites pendant quelques mois, sans toutefois avoir d’obligation de résultat. « Nous nous donnerons le temps nécessaire pour mener à bien la recherche d’acheteurs »a déclaré le porte-parole de Valeo.