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« C’est dur mais il faut le supporter »

DDans un vieux « Télé Z », Yves Jean a emballé sa bouteille d’eau pour éviter qu’elle ne devienne imbuvable. Comme de nombreux riverains, le Bordelais de 82 ans s’est réfugié sur un banc et sous un grand arbre du Jardin du Public, dimanche 11 août après-midi. Face à des températures allant jusqu’à 40 degrés, le retraité…

DDans un vieux « Télé Z », Yves Jean a emballé sa bouteille d’eau pour éviter qu’elle ne devienne imbuvable. Comme de nombreux habitants, le Bordelais de 82 ans s’est réfugié sur un banc et sous un grand arbre du Jardin du Public, dimanche 11 août après-midi. Face à des températures atteignant jusqu’à 40 degrés, le retraité a dû quitter le neuvième étage de son HLM du Grand Parc, où le thermomètre affichait 39 degrés sur le balcon et plus de 25 dans la cuisine. « Le soleil tape sur mon appartement jusqu’à 21 heures, explique-t-il. Et comme je m’oblige à marcher tous les jours, je suis venu ici pour avoir un peu d’ombre. Cette chaleur est dure, mais il faut s’en accommoder… »

Écrasée par la chaleur, la métropole a de nouveau tourné au ralenti ce dimanche. Autour de la place de la Victoire, les kebabs de l’après-midi ne se vendent pas bien et on ne se bouscule pas non plus aux terrasses. Au pub Saint-Aubin, devant une double portion d’eau à la menthe, Julie prie le ciel d’entendre enfin un peu de tonnerre. « Je n’attends qu’un bon orage pour nous redonner un gros coup de fraîcheur », sourit la trentenaire qui n’a pas rejoint « l’océan » avec ses amis : « En ce moment, je ne supportais plus mon appartement. Je cuisine. Même le ventilateur souffle de l’air chaud. »

Au miroir d'eau ce dimanche après-midi, touristes et Bordelais s'offrent un peu de fraîcheur alors que le mercure grimpe en flèche.


Au miroir d’eau ce dimanche après-midi, touristes et Bordelais s’offrent un peu de fraîcheur alors que le mercure grimpe en flèche.

Jean-Charles Galiacy

Piscine ou Jeux Olympiques ?

Tout endroit offrant un répit à la chaleur ambiante est le bienvenu. Au miroir d’eau, bien sûr, familles et touristes s’offrent un petit plongeon dans les quelques centimètres d’eau qu’offre le site. À trois kilomètres de là, un sérieux embouteillage s’abat devant le distributeur de bonnets de bain de la piscine Judaïque, et les paiements par carte bancaire sont momentanément en panne. « La canicule a eu raison du réseau ! », s’étonne Céline, la responsable de la piscine. La température ambiante grimpe à « seulement » 35,4 degrés tandis que l’eau des bassins affiche 30 (le ludique) et 28 degrés (le sportif). Vers 16 heures, si plus de 160 visiteurs ont franchi l’entrée, le site n’est pas encore à pleine capacité. « Ça viendra par vagues, mais ensuite les gens sont contents de rester jusqu’à la fermeture à 20 heures pour en profiter », ajoute Céline.

Si son record absolu de température n’a pas été battu (42,6 degrés, établi en juillet 2019), Bordeaux a connu une nouvelle journée bouillante. Habitant le quartier Saint-Michel, sans jardin ni balcon, Loïc a rejoint le « Club 24 » du Palais des Sports pour regarder la finale française de basket en ce dernier jour des JO de Paris. « Chez moi, je ne bouge pas, je suis toujours ruisselant. Ici, il fait plus frais », raconte l’électricien d’une quarantaine d’années. Au sein du site spécialement aménagé pour les JO, on ne se bousculait pas pour faire du sport. C’était plutôt l’option des transats et des ventilateurs. La météo devrait être bien plus clémente ce lundi avec des maximales autour de 28 degrés attendues dans la capitale girondine.

Cammile Bussière

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