« 45 jours pour sauver le FCR » : ce qu’il faut retenir de la conférence de presse de Charles Maarek
Par
Thomas Rideau
Publié le
; mis à jour le 15 mai 2024 à 18h55
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C’était un moment attendu avec une certaine fébrilité par les supporters du FC Rouen, le club de football de la capitale normande, actuellement pensionnaire du National : la conférence de presse du président Charles Maarekce mercredi 15 mai 2024.
Le club passe par fortes turbulences depuis l’annonce de ses difficultés financières en décembre dernier. Entre la mise en vente du club, la visite à la DNCG (le gendarme financier du football français) dans quelques jours et les perquisitions au domicile du président et dans les locaux du club, la situation est presque désespérée.
D’autant que le dernier acheteur potentiel à s’être fait connaître a déclaré avoir jeté l’éponge. C’est dans ce contexte compliqué que le président du FCR a décidé de tenir une conférence de presse au sein du Siège social du FCR. Voici les principaux points à retenir de cette interview.
Il reste 45 jours pour sauver le club
C’est la date annoncée aujourd’hui par Charles Maarek. Le 11 juin, selon le président, le FCR saisira la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion) et pourra faire appel d’une éventuelle décision de sauvetage du club. jusqu’au 30 juin. « Jusqu’au bout, il sera possible de sauver le club », a déclaré Maarek.
« Si je n’entre pas en convalescence, c’est pour sauver le club. » En effet, Charles Maarek ne souhaite pas déposer le bilan pour ne pas effrayer d’éventuels investisseurs encore intéressés par le rachat du club. Et à juste titre…
Les acheteurs sont toujours intéressés par le club
Tout n’est peut-être pas perdu. Selon Charles Maarek, il existe encore des investisseurs prêts à investir dans le FCR et à prendre en main le destin des Diables Rouges. Mais, toujours selon Maarek qui n’a pas voulu en dire plus, aucune offre ferme n’a été déposée. Selon lui, pour acquérir le club, vous devrez payer 2,5 millions d’euros.
Ce que l’on peut dire à ce sujet, c’est que parmi les trois intéressés, l’un serait plus avancé que les autres et sera même au stade Diochon pour le dernier match de la saison, ce samedi. » Il est nécessaire que les supporters montrez ce dont ils sont capables», exhorte Charles Maarek, qui espère qu’une union sacrée se mettra en place au cours de ces dernières semaines. Ces trois individus ne sont pas des Normands.
Il n’y aura pas de fusion cette année avec QRM
Le président du FCR a affirmé : il n’y aura pas pas de fusion avec QRM Cette année. Et ce malgré ce qui semble être une bonne entente entre le président de QRM, Michel Mallet, et Charles Maarek. Les deux hommes se sont rencontrés et ont discuté de ce sujet. Michel Mallet, selon Charles Maarek, serait même allé se renseigner auprès de la fédération française de football pour connaître les modalités d’un tel rapprochement.
La fusion est impossible. Michel Mallet aurait pu être l’homme de la situation, n’en déplaise à certains. Mais ce sujet est fermé depuis un mois. Je m’en fiche si les supporters ne me comprennent pas, l’objectif c’est que le FCR vive.
Sans le parcours en Coupe de France, c’était le dépôt de bilan
A plusieurs reprises, l’homme fort du club a prononcé ces quatre mots : » Je me trompais. « Il a notamment reconnu son erreur concernant l’état des finances du club lorsqu’il a assuré que le parcours en Coupe de France – un fabuleux 1/4 de finale après deux victoires contre Toulouse (L1) et Monaco (L1) – et la vente de joueurs, a permis au FCR de constituer une prime pour les finances du club.
« L’argent public n’a pas vocation à compenser les échecs de gestion »
Lors de cette rencontre avec la presse, le président Maarek a évoqué une somme de 100 000 euros que, selon lui, la Métropole de Rouen lui doit encore. Une déclaration qui n’était pas du goût de la Métropole qui parle de « fausse déclaration ». Très concrètement, la Métropole doit verser environ 77 000 euros au club. Un paiement qui ne peut être effectué que sur présentation d’un document de l’Urssaf qui certifie que le club est à jour du paiement de ses cotisations sociales. Document que le club n’a pas pu présenter. Cette condition n’étant pas remplie, la Métropole ne peut effectuer le paiement. « L’argent public des collectivités locales n’a pas vocation à couvrir les dettes d’un club professionnel, ni à compenser des carences ou des défaillances de gestion », tacle la Métropole.
« L’argent public des collectivités locales n’est pas destiné à couvrir les dettes d’un club
Lors de cette rencontre avec la presse, le président Maarek a évoqué une somme de 100 000 euros que, selon lui, la Métropole de Rouen lui doit encore. Une déclaration qui n’était pas du goût de la Métropole qui parle de « fausse déclaration ». Très concrètement, la Métropole doit verser environ 80 000 euros au club. Un paiement qui ne peut être effectué que sur présentation d’un document de l’Urssaf qui certifie que le club est à jour du paiement de ses cotisations sociales. Document que le club n’a pas pu présenter. Cette condition n’étant pas remplie, la Métropole ne peut effectuer le paiement. « L’argent public des collectivités locales n’est pas destiné à couvrir les dettes d’un club professionnel, ni à compenser des carences ou des défaillances de gestion », tacle la Métropole.
Aujourd’hui, le ton est beaucoup plus sombre : « Sans le parcours en Coupe de France, aujourd’hui, c’était le dépôt de bilan. » De quoi renforcer encore davantage le rôle vital des acteurs et du personnel dans la survie de l’institution. Ce dernier qui foulera, peut-être une dernière fois le terrain du Diochon National ce samedi pour le dernier match de la saison face à Dijon.
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