Les logements dans des résidences-services sont généralement très demandés et sont donc souvent de petite taille. La société Héraclide propose dans toute la France des hébergements adaptés aux personnes âgées de 40 à 50 m². Le loyer ? Environ 1000 euros (fourchette indicative de 900 à 1150 euros). Quand on sait que le loyer moyen dans une résidence senior avoisine plutôt 1 500 euros pour une surface plus petite, il y a forcément quelques différences entre ces deux concepts. « Nous proposons une formule delogement inclusif qui est une véritable alternative à la maison, explique Jean-Luc Suarez, PDG d’Héraclide. Quand on habite en résidence senior et que l’on perd son autonomie, à partir d’un certain niveau (généralement GIR 3 selon les terminologies officielles), nous devons quitter les lieux. Chez nous, c’est différent, c’est un véritable hébergement alternatif où l’on peut anticiper et rester sur place.
Une autre caractéristique du modèle est qu’il voit les choses de manière modeste : il cible les petites villes (5 000 à 15 000 habitants), crée des petites résidences (15 à 25 logements en général contre près d’une centaine pour une résidence seniors) et propose des services au moins inclus dans le loyer (logement équipé et sécurisé) et une salle commune d’une cinquantaine de m² pour maintenir des prix bas. Il n’y a par exemple pas d’offre de restauration sur place, chaque locataire pouvant organiser sa propre livraison de repas.
Une clientèle locale
« Nous ciblons vraiment une clientèle locale qui habite à 10 ou 15 kilomètres de nos résidences, précise Jean-Luc Suarez. Cette solution leur permet de ne rien changer à leur sphère de vie, de rester proches de leurs proches, de pouvoir venir avec l’aide à domicile qu’ils avaient déjà à domicile, sans oublier qu’accueillir leurs animaux de compagnie est toujours possible et gratuit. L’installation de ces résidences se fait généralement avec le soutien étroit des collectivités, certaines peuvent proposer des services médicaux assez avancés, accessibles dans les résidences. A Olonzac, il est ainsi possible d’accéder à des services de chimio ou de dialyse à domicile. Mais évidemment pour les pathologies les plus sévères, cognitives notamment, il n’existe pas toujours d’alternative au placement en Ehpad. Pour l’instant, le réseau compte 6 résidences ouvertes et 7 en construction et vise une dizaine de nouvelles adresses par an en vitesse de croisière.
