Pour les Républicains, le gouvernement a choisi la date du vote du projet de loi sur la fin de vie, le 27 mai, en s’appuyant sur les élections européennes.
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Les 71 membres de la commission spéciale qui examine le projet de loi sur la fin de vie et l’accompagnement des malades se réunissent pour la première fois lundi 22 avril. Avant de parcourir les 21 articles du texte, ils entendront d’abord les avis de médecins, philosophes, sociologues et même représentants des religions. Le projet doit ensuite arriver dans l’hémicycle le 27 mai.
Mais ce choix de date inquiète certains élus Républicains, qui dénoncent des manipulations. Les auditions ont lieu en pleine vacances parlementaires, puis le vote est prévu trois jours avant les élections législatives européennes. Pour le député et docteur Philippe Juvin, cela prouve que le gouvernement a besoin d’un tremplin. « Nous avons demandé que le vote ait lieu deux ou trois jours après les élections européennes, mais cela a été refusé pour des raisons fausses et futiles. »
« Ils veulent une victoire au Parlement avant les élections européennes. »
Philippe Juvinsur franceinfo
L’autre piège tendu à la droite est d’accentuer l’opposition entre progressistes et conservateurs. Une contradiction absolue pour Annie Genevard, numéro 2 des Républicains, qui estime que« Il n’y a pas les modernes qui voudraient administrer la mort, et les anciens qui voudraient l’empêcher. C’est un raccourci très réducteur. »
Votez « en votre âme et conscience »
L’enjeu pour Les Républicains est aussi d’éviter les divisions, y compris au sein du parti « je n’en ai pas besoin pour le moment », murmure un élu. De son côté, le député du Bas-Rhin, Patrick Hetzel a fait ses calculs. Les trois quarts de ses collègues devraient, comme lui, voter contre ce texte. Mais pas question de pointer les autres du doigt. « Il me semble essentiel de voter librement en son âme et en sa conscience, mais sur des questions comme celles-là, cela a évidemment encore plus de sens. »
Le Rassemblement national dénonce également les manipulations du gouvernement. Mais pour le RN, largement en tête dans les sondages pour les législatives européennes, l’enjeu est moins important.
