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ce que prévoit la nouvelle loi votée qui doit rassurer les agriculteurs

Ce que prévoit la nouvelle loi qui vient d'être votée sur les troubles de voisinage.  Photo illustrative.
LOU BENOIST / AFP Ce que prévoit la nouvelle loi qui vient d’être votée sur les troubles de voisinage. Photo illustrative.

LOU BENOIST / AFP

Ce que prévoit la nouvelle loi qui vient d’être votée sur les troubles de voisinage. Photo illustrative.

CAMPAGNE – C’est un texte très attendu par le monde rural. Le Premier ministre Gabriel Attal lui a donné un coup d’accélérateur au plus fort de la crise agricole en février dernier. Alors que les agriculteurs sont parfois critiqués par leurs voisins mécontents du bruit, voire de l’odeur générée par les activités agricoles, le Parlement a adopté lundi 8 avril une loi visant à limiter ces conflits de voisinage.

Proposé par Nicole Le Peih, députée Renaissance du Morbihan et agricultrice professionnelle, le texte entend répondre à la multiplication des contestations, lorsque les nouveaux arrivants se plaignent du bruit ou des émanations des fermes voisines, notamment celles des animaux. « Lorsque nous choisissons la campagne, nous l’acceptons et en assumons la responsabilité. » par exemple, Gabriel Attal a déclaré faire sienne ce texte d’initiative parlementaire.

Le projet de loi consacre dans le Code civil le principe de responsabilité fondé sur « troubles de voisinage anormaux ». Cette notion existait déjà dans la jurisprudence mais n’était pas codifiée. Les juges se sont appuyés essentiellement sur la doctrine suivante « nul ne doit causer à autrui un trouble de voisinage anormal voire dépassant les inconvénients normaux du voisinage »enregistré à la Cour de Cassation, chambre civile 2, du 19 novembre 1986.

Surtout, une exception sera prévue à cette nouvelle responsabilité civile : lorsque le trouble résulte d’activités préexistantes à l’installation du plaignant. En clair, il est impossible pour un nouveau voisin de condamner un agriculteur dont les vaches meuglent depuis plusieurs années.

Aucun problème après la mise à jour

Les troubles anormaux de voisinage ne seront pas non plus caractérisés dans le cas où les activités résultent d’une mise aux normes postérieure à l’installation de la personne lésée, ou lorsqu’il n’y a pas d’observation de « modification substantielle de leur nature ou de leur intensité ».

« Par exemple, lorsqu’un éleveur de poules pondeuses est contraint de passer de l’élevage en batterie à l’élevage en liberté, son activité doit évoluer significativement mais ne peut engendrer aucune perturbation »a détaillé Françoise Gatel, la rapporteuse du texte au Sénat.

Cette loi devrait donc établir un équilibre entre « la liberté d’entreprendre et la liberté de jouir paisiblement de ses biens » selon lui, précisant que « parfois, les néo-ruraux ne se rendent pas compte que la campagne est un lieu d’activités qu’il faut pouvoir réaliser.

Une affaire devenue symbolique s’est produite en 2022, où un éleveur de l’Oise a été condamné à verser 100 000 euros à des riverains contrariés par le bruit et l’odeur des 260 bovins de sa nouvelle écurie. Cette affaire avait marqué la profession, qui jusqu’alors n’était protégée par aucune loi concernant ces troubles de voisinage.

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Cammile Bussière

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