Nouvelles

Assurance-chômage : un nouveau tour de vis dès le 1er juillet

Gabriel Attal lui avait promis une durée de vie limitée. Elle ne verra même pas la lumière du jour ! Prenant acte de l’échec des négociations entre partenaires sociaux au Medef sur les parcours professionnels et l’emploi des seniors, le gouvernement a estimé que l’accord de novembre sur l’assurance chômage resterait lettre morte. Conséquence : le ministère du Travail prend les commandes et envisage, après une courte phase de concertation, de mettre en œuvre de nouvelles règles d’indemnisation à partir du 1euh Juillet.

« Les partenaires sociaux n’ont pas réussi à trouver un accord dans les négociations relatives au Pacte pour la vie au travail, qui portaient sur l’emploi des seniors, la reconversion professionnelle et le compte épargne temps universel (Cetu). Le gouvernement regrette ce désaccord et en prend note», a indiqué lundi le ministère du Travail dans un communiqué. Sans attendre l’issue, très probablement positive ce mardi, du rebond de cette négociation à l’U2P, sur un domaine restreint il est vrai (Cetu et reconversions professionnelles).

Arrêté de carence

L’issue de la négociation sur l’emploi des seniors a conditionné, par un jeu de tiroirs un peu complexe, l’entrée en vigueur le 1euh Juillet de l’accord de novembre sur la convention Unédic, un accord qui tombe donc aux yeux de l’exécutif. Pour sécuriser la situation conformément au Code du travail, les règles d’indemnisation des chômeurs qui s’appliqueront à partir de cette échéance seront donc décidées, comme en 2018, par décret par défaut et pour trois ans. Bref, pour toute la fin du quinquennat.

La concertation avec les partenaires sociaux doit être menée dans le respect du document-cadre de l’été dernier – y compris ses prérequis financiers – pour alimenter le futur décret de carence. En attendant d’en connaître le contenu, on connaît au moins son sens, celui d’un nouveau tour de vis pour les chômeurs, au grand désarroi des syndicats.

Depuis sa nomination, Gabriel Attal insiste sur le fait que les règles actuelles n’incitent pas suffisamment au retour au travail alors que les entreprises se plaignent toujours de ne pas trouver de travailleurs. « Ces règles auront pour objectif de contribuer à la réalisation du plein emploi et de favoriser le retour rapide à l’emploi des chômeurs indemnisés », a confirmé le ministère du Travail, prenant grand soin de s’assurer qu’à ce stade rien n’est décidé.

Pas moins de 12 mois

Parmi les pistes avancées par le Premier ministre figure celle d’une nouvelle réduction de la durée maximale d’indemnisation « de plusieurs mois mais pas en dessous de 12 », a-t-il tempéré, quitte à susciter des critiques au sein de la majorité. Il est actuellement de 18 mois à 53 ans, mais une réduction risquerait de fragiliser les travailleurs éloignés du marché du travail.

Parallèlement, les limites d’âge donnant lieu à une durée d’indemnisation plus longue (22 mois et demi entre 53 et 55 ans, 27 mois au-delà) seront décalées de deux ans pour tenir compte de la réforme des retraites. Rien n’interdit légalement de prendre d’autres mesures en faveur des seniors au chômage.

Une autre piste tient, celle d’une révision des conditions d’éligibilité, c’est-à-dire du nombre minimum de mois de travail nécessaire pour bénéficier d’une allocation. Ce nombre a déjà été durci en 2021, passant de 4 mois sur les 27 précédant l’ouverture du droit au chômage, à 6 mois sur les 24. Même si le gouvernement dément vouloir procéder à une réforme budgétaire, cette piste prévoit, en En fait, l’épargne est beaucoup plus rapide que celle de la durée d’indemnisation.

Dans un communiqué intitulé « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage », FO a condamné la décision du ministère de rejeter la responsabilité de son refus d’approuver la convention sur les partenaires sociaux. « Prenant prétexte de l’échec des négociations sur le Pacte de vie au travail (…), l’exécutif saisit cette opportunité pour prendre en main les règles de l’assurance chômage (…) alors même que cet échec est directement lié aux ingérences gouvernementales constantes et répétées tout au long de l’année. cette dernière négociation», a dénoncé le syndicat.

De son côté, la CGT a souligné que le futur décret de carence, le septième depuis 2018, va « toujours dans le même sens », celui de « la réduction des droits à l’épargne au détriment des allocataires ».

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page