ce que nous savons de la proposition de trêve de 40 jours d’Israël au Hamas
Une proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza a été présentée au Hamas, prévoyant une cessation des hostilités pendant 40 jours et la libération des prisonniers palestiniens en échange de la libération des otages israéliens, a déclaré ce lundi 29 avril le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, lors d’une réunion. du Forum économique mondial de Riyad. Voici ce que nous savons.
Des mois de discussions stériles
Une réunion doit se tenir ce lundi au Caire entre les représentants de l’Egypte et du Qatar, deux des pays médiateurs auprès des Etats-Unis, et le Hamas, qui doit donner sa réponse à cette proposition négociée entre Israël et l’Egypte, après des mois de discussions infructueuses.
Parallèlement, Antony Blinken a fait escale en Arabie Saoudite avant de se rendre mardi en Israël, dans le cadre d’une nouvelle tournée au Moyen-Orient destinée à promouvoir une trêve dans le territoire palestinien, assiégé et plongé dans une crise humanitaire majeure.
Le chef de la diplomatie américaine a exprimé l’espoir de voir le Hamas accepter une proposition de trêve qu’il a qualifiée de« extraordinairement généreux de la part d’Israël ». « Ils doivent prendre une décision, et ils doivent le faire rapidement (…) J’espère qu’ils prendront la bonne décision »il ajouta.
Antony Blinken a également réitéré l’opposition de son pays à une offensive israélienne sur la ville surpeuplée de Rafah, au sud de la bande de Gaza, devenue un immense camp de réfugiés abritant près d’un million et demi de Palestiniens dans de mauvaises conditions. des conditions sanitaires catastrophiques.
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Selon les médecins et la Défense civile, les frappes israéliennes sur plusieurs maisons ont fait 22 morts dans la nuit dans cette ville bombardée quotidiennement.
Une décision en attente
L’Égypte prétendait avoir « bon espoir » dans une trêve, estimant que la proposition sur la table « tenté de faire preuve de modération ». « Il est trop tôt pour parler d’une atmosphère positive dans les négociations »a déclaré pour sa part auAFP Zaher Jabareen, membre du bureau politique et de l’équipe de négociation du Hamas.
« Le mouvement a reçu la réponse israélienne et est en phase de consultation pour y répondre »a-t-il ajouté, réitérant les exigences du mouvement islamiste, à commencer par un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, hypothèse qu’Israël a toujours refusé d’envisager.
« La possibilité de succès ou d’échec sera déterminée par la capacité à parvenir à une décision sur un cessez-le-feu permanent, un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d’échange. qui supprime toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes »il a dit.
Quelles conditions pour la libération des otages ?
Selon les médias, le cabinet de guerre israélien a d’abord exigé la libération de 40 otages détenus à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre, avant d’autoriser les négociateurs à baisser ce nombre.
Site d’information américain Axios a indiqué qu’Israël exigeait la libération, pour des raisons humanitaires, de femmes, civils ou militaires, et d’hommes de plus de 50 ans ou en mauvaise santé. Selon Axios, le Hamas affirme que seuls 20 otages répondent à ces critères. Le site ajoute que le nombre de jours de trêve serait égal à celui des otages libérés.
Un appel aux États-Unis
Outre Rafah, des bombardements ont visé lundi le centre de la bande de Gaza ainsi que la ville de Gaza, au nord. Dimanche à Riyad, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a également appelé Washington à empêcher Israël de lancer une offensive contre Rafah. « L’Amérique est le seul pays capable d’empêcher Israël de commettre ce crime »a-t-il déclaré.
« S’il y a un accord (trêve), nous suspendrons l’opération à Rafah »a toutefois déclaré samedi le ministre israélien des Affaires étrangères Israel Katz à la chaîne israélienne. N12. « S’il y a une possibilité de parvenir à un accord, nous le ferons »il ajouta.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, entraînant la mort de 1 170 personnes, principalement des civils, selon un rapport du ministère de la Défense.AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon les autorités israéliennes.
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En représailles, Israël s’est engagé à anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu’il considère, comme les États-Unis et l’Union européenne, comme une organisation terroriste. Son offensive à Gaza a fait 34.488 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui a dénombré lundi 34 morts en 24 heures.