Ce que nous disent les vrais comptes de la Sécurité Sociale
Le récent rapport de la Cour des comptes sur le financement de la Sécurité sociale a été exploité par le gouvernement pour alimenter un discours visant à créer un climat d’inquiétude sur la fameuse dette qu’il faut absolument réduire. Mais au-delà des grands titres sur une « trajectoire non durable » et la nécessité de s’engager dans des « économies durables » ressassées par une presse servile relayant le discours du ministre de l’Économie, ce rapport contient des éléments intéressants qui montrent que d’autres solutions sont envisageables. possible.
On rappelle que les compléments de salaire bénéficiant d’exonérations de cotisations sociales s’élèvent à 87,5 milliards d’euros, dont la compensation par divers impôts est passée de 43,5% en 2018 à 35,6% en 2023, soit seulement 6,4 milliards. Il reste donc un déficit de recettes pour la Sécurité sociale de 12 milliards qui risque de s’accentuer dans les années à venir. Or, le fameux « Secu gap » était de 10,8 milliards en 2023 et ce qui est qualifié d’« insoutenable », c’est une prévision d’un déficit annuel moyen de 10 milliards pour les trois prochaines années, soit 1,5% sur un budget total de 640 milliards. , ce qui est bien inférieur au déficit budgétaire de l’État.