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ce que l’on sait, à ce stade, de la riposte militaire israélienne

Une capture d'écran de la télévision iranienne IRIB montre une image de la ville d'Ispahan touchée par Israël, le matin du 19 avril 2024.

Israël a répondu tôt, vendredi 19 avril, à l’attaque de drones et de missiles lancée le 13 avril par l’Iran contre son territoire. Téhéran s’est toutefois efforcé de minimiser l’ampleur de cette réponse, dont la nature et les modalités restaient incertaines dans la matinée. Explosions signalées près de la ville d’Ispahan (au centre), qui abrite plusieurs sites militaires, notamment nucléaires et balistiques. Le 14 avril, des frappes de missiles ont été filmées depuis ces endroits, visant au moins une base de l’armée de l’air israélienne.

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Un habitant de la ville d’Ispahan raconte Monde avoir ressenti des chocs puissants et avoir cru au début « que c’était un tremblement de terre. » L’agence de presse Fars, affiliée aux Gardiens de la Révolution, évoque « Trois explosions entendues près de la base de combat de l’armée à Ispahan » et affirme que la défense aérienne a été activée contre un éventuel drone. Elle précise qu’un autre objet volant suspect a également activé ces défenses à Tabriz (nord-ouest), à quelques kilomètres d’une raffinerie.

Les agences iraniennes ont cité le commandant de l’armée à Ispahan, Siavosh Mihandoust, qui a déclaré que le bruit de l’explosion, entendu par les habitants, provenait de la défense aérienne.. « Nous n’avons subi aucun dommage et aucun incident n’a eu lieu », a-t-il argumenté. A l’aube, la télévision officielle iranienne a dépêché ses journalistes dans le centre-ville d’Ispahan, pour démontrer que le calme régnait et que la vie quotidienne continuait comme d’habitude.

Pas de missiles selon les Iraniens

Image satellite de la région d’Ispahan, Iran.

Un responsable du Conseil suprême du cyberespace, qui parle régulièrement au nom des Gardiens de la révolution, a également nié que l’attaque impliquait des tirs de missiles. Une information qu’Israël n’avait ni confirmée ni démentie vendredi matin. Il a affirmé que les drones abattus avaient une courte portée et avaient été tirés depuis le territoire iranien. Clarifiant ce début de récit officiel, un analyste a affirmé à la télévision d’État que « minidrones » avait été tiré par « des infiltrés, du territoire iranien » – un processus dont les renseignements étrangers israéliens seraient capables, ayant déjà mené au moins une attaque de ce type dans le passé. Les vols en provenance des aéroports de Téhéran, suspendus à l’aube, devaient reprendre dans la matinée.

En l’état, et sans préjuger de la létalité de l’attaque, il apparaît que l’État hébreu a choisi une réponse relativement discrète, laissant à Téhéran la possibilité de ne pas répondre. Le gouvernement et l’armée israéliens n’avaient fait aucun commentaire sur les frappes vendredi matin. Dès dimanche, des responsables israéliens ont indiqué que le cabinet de guerre prendrait en compte non seulement le résultat très limité de l’attaque iranienne du 13 avril, mais aussi les intentions de Téhéran, y compris cette attaque massive, d’une importance symbolique sans précédent. , semblait destiné à infliger de réels dégâts.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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