«Ce gouvernement n’est pas de droite», fustige Éric Ciotti
Le leader des députés de l’Union de la droite pour la République (UDR) dénonce la nomination d’un gouvernement « macroniste » mais aussi celle de l’ancien socialiste Didier Migaud au ministère de la Justice.
« Je les ai prévenus »Après l’accession de dix membres de son ancienne famille politique au gouvernement, l’ancien président des Républicains (LR), Éric Ciotti, ne cache pas son amertume. Le nouvel allié du Rassemblement national (RN), désormais à la tête du groupe Union de la droite pour la République (UDR) à l’Assemblée nationale, ne cesse de répéter l’avertissement qu’il avait lancé hier à ses amis contre le « piège tendu par (Emmanuel) Macron ». Selon lui, les LR, qui avaient longtemps refusé de rejoindre une coalition gouvernementale, ont désormais rejoint une équipe « macroniste ». « (Le gouvernement) est fait, voulu, manipulé par M. Macron du début à la fin »Il a ainsi affirmé ce jeudi matin sur BFMTV/RMC. Il en veut pour preuve la présence de nombreux macronistes dans des portefeuilles clés de l’économie alors que les comptes publics du pays sont dans le rouge : Antoine Armand à Bercy, Laurent Saint-Martin au Budget ou encore Marc Ferracci à l’Industrie. Et de conclure que l’équipe de Michel Barnier « ce n’est pas bien ». « C’est un alibi, ce sont des otages »il dénonce.
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Et, s’il le souhaite, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, « réussir pour le bien du pays »il exprime de sérieux doutes quant à la réelle marge de manœuvre de son ancien ami des républicains. « Comment voulez-vous que M. Retailleau mette en œuvre ses textes alors qu’il retrouvera dans le même gouvernement l’opposition, notamment de M. Migaud ? »a-t-il demandé, alors que le nouveau ministre de la Justice, Didier Migaud, est un ancien député socialiste. La composition hétérogène du gouvernement ne peut donc, selon lui, que «« conduire à l’immobilité et à l’impuissance. » Mais, bien que ses plaintes soient nombreuses, le Niçois a annoncé qu’il ne se joindrait pas à la motion de censure que le Nouveau Front populaire (NFP) s’apprête à déposer à l’occasion de la déclaration de politique générale de Michel Barnier, prévue le 1er juillet.euh octobre. « Nous ne voterons pas pour la censure des Insoumis, nous ne voulons pas le chaos pour le pays, nous voulons le meilleur »a-t-il déclaré. Sans exclure cette possibilité à l’avenir : « Je voterai pour s’il y a des mesures qui mettent en danger notre nation. »